Interdépendances et nouvelles solidarités : (a)ménager les territoires de la Seine amont

Auteur.e.s

Julie Gobert et José-Frédéric Deroubaix

Université

Ecole des Ponts

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2022.vol13

Résumé

Ce rapport vise à expliciter la problématique, la méthodologie et les premiers résultats concernant les interdépendances territoriales et les nouvelles solidarités dans la plaine de la Bassée-Voulzie. Deux objectifs principaux y président : la caractérisation des représentations des acteurs à l’égard des différents aménagements qui impactent le territoire et la manière dont sont envisagés de nouveaux régimes des solidarités en Seine Amont, en Seine Aval, entre la Seine Amont et la Seine Aval. Il s’agit d’envisager, par le prisme d’une étude des documents sources (études d’impact, documents de planification, etc.) et d’entretiens, les arbitrages ou les tentatives d’arrangement qui existent au regard des enjeux de biodiversité et de justice environnementale et territoriale, telle qu’appréhendée par les acteurs.
Des premières données exploitées, un ensemble de dissonances et de perspectives de compromis se dessinent sur les grands aménagements (mise à grand gabarit de la « Petite Seine », casier pilote pour le surstockage des crues de la Seine…), notamment par l’intérêt porté sur de plus petits ouvrages ou des interventions de moindre ampleur (valorisation de sites existants, préservation d’usages).
Les ressorts de la solidarité se lisent moins de l’amont à l’aval que dans la capacité à concrétiser des visions territoriales face à des logiques d’aménageurs se portant sur d’autres échelles (la prévention des inondations sur le bassin de la Seine, la navigation de la Seine…). Les capacités à négocier des retombées sont donc à la fois la résultante de rapports de pouvoir à différentes échelles, mais aussi de la capacité de certains acteurs (coalisés ou non) à penser le développement du territoire en dehors du prisme des grands aménageurs.


Points clefs

  • La question des solidarités au sein du territoire de la Bassée-Voulzie, ainsi qu’entre celui-ci et les territoires aval, nourrit depuis longtemps des insatisfactions et demande à être traitée au regard des projets et aménagements actuels ;
  • Différentes mesures d’accompagnement/de compensation sont appropriées par les acteurs locaux pour essayer de rétablir une certaine justice territoriale et environnementale ;
  • La biodiversité est l’objet de négociation entre les acteurs et révèle des rapports au monde et à la « nature » qui sont une des bases à la constitution de (non) compromis.

Les thématiques reliées