Transfert d'Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) en milieu urbain : de l'atmosphère aux eaux de surface

Auteur.e.s

D. Ollivon, B. Garban, K. Tiphagne, A. Motelay-Massei, M. Blanchard, M.J. Teil et M. Chevreuil

Université

Laboratoire Hydrologie et Environnement – EPHE, UMR Sisyphe 7619, UMPC

Le compartiment atmosphérique joue un rôle prépondérant dans le transfert des Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) vers les eaux de surface. Dans l’air, ils coexistent dans la phase gazeuse et particulaire et suivent de longs cycles entre l’atmosphère et la surface de la terre. Des processus de volatilisation et de déposition par différentes voies, telles que retombées humides et retombées sèches, se produisent simultanément. Ces mécanismes dépendent de plusieurs facteurs incluant les vents, la température de l’air et de leurs propriétés physico-chimiques, en particulier leur pression de vapeur, leur constante de Henry et leur solubilité dans l’eau. La pluie est une voie majeure de déposition aussi bien en zone continentale qu’en zone océanique (Garban et al., 20021 ). Dans les phases précédentes du programme, de 1999 à 2002, la contamination de l'atmosphère a été suivie par l'étude des retombées atmosphériques totales (Ollivon et al., 2001; Teil et al., 2003). Les dépôts atmosphériques de HAP ont été étudiés à l’échelle régionale et les flux annuels estimés sur des sites répartis sur une transversale Ouest Est à la latitude de Paris. On observait une variabilité interannuelle qui s’explique plus par des phénomènes météorologiques extrêmes que par les seules différences de température et d'ensoleillement. Les plus faibles flux journaliers mesurés (10 ng.m- ².j-1 en site rural) étaient de l'ordre de grandeur des flux observés dans les sites peu ou pas anthropisés (Carrera et al., 2001) et les plus forts (1294 ng.m- ².j-1 à Paris) sont représentatifs des sites urbains en Europe (OSPAR, 2001). Cette année nous avons initié à Paris l’étude conjointe de la contamination de l’air ambiant (phases particulaire et gazeuse) ainsi que des processus de dépôt atmosphérique (sec & humide) et mesuré les flux de HAP dissous et particulaires transitant en Seine.

Donatienne.Ollivon@ccr.jussieu.fr