Fonctionnement trophique des rivières amont : premiers essais de suivi d’oxygène dans le Grand Morin

Auteur.e.s

C. Rabouille, B. Bombled, M. Poulin, N. Flipo, G. Peron

Université

LSCE- UMR CEA-CNRS, CIG UMR Sysiphe, Ecole des Mines

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2005.vol22

A la surface des continents, le réseau hydrographique constitue le principal vecteur du transport de matière. Or les milieux aquatiques continentaux (lacs et rivières) sont caractérisés par un fort couplage entre les différents compartiments (eau, sédiments, faune et flore). Dans les rivières de petits ordres en amont des bassins fluviaux, une part importante de la production de matière organique se situe au niveau des fonds dans un biofilm composé pour partie de diatomées. Par ailleurs, les sédiments des rivières représentent un environnement où les conditions d’oxygénation sont limitées entraînant des processus anoxiques tels que la dénitrification ou la remobilisation de métaux sensibles aux conditions physico-chimiques. Dans le cadre de notre projet PIREN 2005, nous avons souhaité tester la faisabilité de suivis temporels haute fréquence de la concentration d’oxygène dans les rivières amont. Nous avons également testé la cohérence de cette approche avec les résultats obtenus par des mesures directes de production-respiration effectuées en quelques points de la rivière. Nous souhaitions ainsi étudier la dynamique des transferts de matière en utilisant une combinaison de techniques et de modélisations : les micro-électrodes in situ (O2), des suivis à moyen terme utilisant des optodes pour l’oxygène et des calculs de bilans reposant sur les variations de teneur en oxygène observées dans l’eau du Grand Morin.

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