J.L. Colin, R. Losno, E. Bon Nguyen, S. Trique
LISA Université Paris XII Val-de-Marne
La mesure des flux atmosphériques en métaux lourds et en mercure représente un objectif important en terme de pollution de l’air avec des conséquences potentielles sur les charges critiques que peuvent supporter les sols ou les plans d’eau de même que sur la santé publique en raison des phénomènes de bio accumulation. De plus, les émetteurs de métaux lourds étant essentiellement des activités anthropiques polluantes, la mesure des variations de leur teneur et de leur flux de dépôt atmosphérique est un indicateur de leur dispersion. Il apparaît par conséquent essentiel de pouvoir disposer de mesures en continu de ces flux de retombées atmosphériques métalliques à l’échelle du bassin de la Seine de façon à pouvoir en contrôler l’évolution à court et moyen terme. L’étude quantitative des flux de déposition d’éléments inorganique et de mercure en région Ile de France que nous avons menée en 2003 a mis en évidence une variation similaire des flux sur l’ensemble des sites de la région parisienne, indiquant ainsi l’influence des mêmes masses d’air sur la région (Azimi et al. 2004). Dans le cadre d’une spatialisation plus large, sur l’ensemble du bassin de Seine, le site de Créteil pourrait être retenu comme représentatif du dépôt atmosphérique en milieu urbain. Par comparaison, le site de Vouzon s’avère caractéristique du milieu rural. Nous présentons donc ici les résultats concernant ces deux stations. Notre action sur le site de Versailles sur l’évaluation des bilans de mercure à la parcelle a également été poursuivie (projet coordonné par Ph. Cambier). Les résultats détaillés de ces mesures sont présentés dans le rapport ce rapportant à cette action.