Utilisation du modèle STREAM sur un cycle hydrologique : Poursuite de l’application sur le bassin versant de l’Austreberthe

Auteur.e.s

V. Souchère, O. Cerdan, A. Couturier

Université

INRA, UMR SADAPT, BRGM, ARN, INRA, Science du Sol

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2006.vol17

L’objectif recherché à travers le développement de STREAM (Sealing and Transfer by Runoff and Erosion related to Agricultural Management) par les équipes INRA de Science du Sol d’Orléans et de l’UMR SAD APT de Grignon, est l'élaboration d'un modèle de prédiction opérationnel en recherchant le compromis optimal entre la prise en compte des processus élémentaires de l'érosion, le nombre de variables nécessaires et leur disponibilité. Le modèle dont les échelles spatiales et temporelles sont le bassin versant et l’événement pluvieux est structuré en quatre modules interdépendants décrivant respectivement, le réseau d'écoulement (Souchère et al., 1998), le ruissellement (Cerdan et al., 2002c), l'érosion diffuse (Cerdan et al., 2002a) et l'érosion linéaire Souchère et al., 2003). La démarche suivie pour l'élaboration de ces modules est identique : l'identification et la paramétrisation des facteurs dominants à l'échelle locale sur la base de résultats expérimentaux, puis à l'échelle du bassin versant en prenant en compte les paramètres propres à ce niveau d'investigation. Une telle démarche a été possible grâce à l'existence d'une importante base de données de références regroupant des expérimentations au laboratoire et au champ depuis l'échelle du ¼ de m² jusqu’à l’échelle du bassin versant (Cerdan et al., 2002b). Ce modèle permet de quantifier le ruissellement et les pertes en terre, tout en localisant les zones où ces phénomènes se produisent. Il peut également être utilisé pour simuler les effets liés à la modification de la localisation des cultures, des façons culturales, de la disposition des parcelles, du sens de travail du sol ou pour tester l'impact d'aménagements destinés à lutter contre l'érosion (Joannon et al., 2005 ; Souchère et al., 2005a ; Joannon et al., 2006). Compte tenu de ces possibilités, nous avons décidé de tester, dès 2004, le couplage de STREAM avec l’Applicatif SENEQUE afin d’améliorer la prise en compte des pratiques agricoles ou d’élevage et des aménagements paysagers à l’échelle des têtes de bassin. En 2005 et 2006, nous avons appliqué la méthodologie mise au point en 2004 sur un jeu de données plus récent pour lequel on peut disposer de mesures de matières en suspension à l’exutoire du bassin afin de calibrer et valider l’approche.

souchere@grignon.inra.fr