C. Gourlay-Francé, A. Bourgeault, C. Michel, E. Uher, F. Vincent-Hubert, M-H. Tusseau-Vuillemin, F. Palais, S. Biagianti-Risbourg, A. Geffard, S. Pain-Devin
Cemagref, UR Hydrosystèmes et Bioprocédés, Université de Reims Champagne Ardenne, Unité de Recherche Vignes et Vins de Champagne-Stress Environnement EA 2069, Laboratoire d'Eco-Toxicologie, LIEBE, Université Paul Verlaine, Metz - CNRS UMR 7146
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2009.vol05
Un des objectifs de la phase 5 du PIREN-Seine consiste à observer et à comprendre l'impact des micropolluants métalliques et organiques sur les organismes du milieu. Pour cela, nous nous sommes attachés à utiliser un organisme aquatique modèle (la dreissène) largement présent dans le bassin, sédentaire et résistant aux perturbations des milieux aquatiques, pour en faire un outil de biomonitoring actif (transplantation). La mesure de différentes réponses biologiques sur cet organisme a été développée (bioaccumulation, réponses enzymatiques (Palais et al., 2008) biomarqueurs de génotoxicité, (VincentHubert et al., 2009)) de façon à pouvoir les suivre in situ et évaluer les possibilités de les interpréter en termes de contamination chimique. En 2008, une campagne de transplantations de dreissènes sur deux mois sur deux sites contrastés du bassin versant de l'Orge a été réalisée (Bourgeault et al., 2009a). L'analyse des résultats a montré l'importance de considérer un ensemble de réponses écotoxicologiques, plus ou moins spécifiques de la contamination par les micro-contaminants. En particulier, les petites rivières urbaines sont caractérisées par une contamination chimique accompagnée d'un changement de la qualité physico-chimique du milieu. L'étude menée en 2008 a montré que l'interprétation des réponses biologiques devait prendre en compte les autres facteurs environnementaux, tels que le niveau trophique et la croissance des organismes (Bourgeault et al., in press.). Suite à ces premiers résultats, nous avons cherché à mieux comprendre les relations entre la contamination chimiques d'un milieu et les différentes réponses biologiques sur lesquelles nous nous sommes penchées au cours de la phase 5 du PIREN-Seine. Nous avons mis en place un suivi pour observer les réponses de dreissènes transplantées sur une année hydrologique complète. Des dreissènes ont donc été transplantées sur sept sites réparties sur deux zones : - sur l'axe Seine, suivant un gradient d'urbanisation, sur trois sites communs aux autres études menées par les équipes de chimie du PIREN; - sur le bassin versant de la Vesle, caractérisé par une pression agricole. Ce rapport présente l'ensemble des méthodologies employées et les résultats disponibles à ce jour. En effet, l'ensemble des analyses n'a pas été complètement finie (fin de la campagne en automne 2009 seulement) et l'interprétation de tous ces résultats n'est pas encore réalisée.