Transfert d'Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) : eaux de surface et retombées atmosphériques humides

Auteur.e.s

D. Ollivon, K. Larcher-Tiphagne, B. Garban, A. Desportes et M. Chevreuil

Université

LHE – EPHE, UMR Sisyphe 7619, UPMC

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2005.vol28

Dans les phases précédentes du programme, la contamination de l'atmosphère en Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques (HAP) a été étudiée au niveau des retombées atmosphériques totales (Ollivon et al., 1999, 2001, 2004; Teil et al., 2003). Les émissions de HAP provenant en partie de la circulation automobile et du chauffage urbain lors de la combustion des combustibles fossiles, les zones urbanisées, comme Paris, sont les plus contaminées et les variations saisonnières y sont marquées (Garban et al., 20021,²; Ollivon et al., 2002). Les dépôts atmosphériques de HAP ont été étudiés à l’échelle régionale et les flux annuels estimés sur des sites répartis sur une transversale Ouest Est à la latitude de Paris. Par l'intermédiaire des dépôts secs et humides et du ruissellement, les HAP émis dans l'atmosphère se retrouvent dans les eaux superficielles. Les rivières sont donc soumises à de fortes pressions anthropiques, tout spécialement concernant les HAP durant les périodes froides et/ou pluvieuses, et nous avons suivi en particulier la contamination de la Seine en ciblant des situations hydrologiques variées (Ollivon et al., 2005). Après avoir étudié la crue "unique" de l'année 2004, notre objectif était d'étendre à l'année le suivi à Paris du transfert de HAP, et d'établir un flux annuel de HAP soit en liaison avec les MES, elles-mêmes liées au débit, soit par extrapolation des mesures effectuées. A terme, si l'on peut déterminer à Poses une relation entre MES et débit, puis HAP et MES, on cherchera à estimer le flux annuel qui est exporté du bassin amont vers le bassin estuarien. Cette étude étalée sur toute l'année devrait permettre également de distinguer lors des phases de pollution les différents processus qui interviennent, en l'occurrence ruissellement ou remise en suspension, lors des épisodes les plus critiques. Enfin, les HAP émis dans l'atmosphère étant déposés par les retombées atmosphériques, de temps sec et de temps de pluie, celles-ci ont été jusqu'à présent étudiées sous forme de retombées totales, c'est-à-dire incluant les dépôts secs. Nous avons tenté d'étudier les retombées humides seules pour vérifier si au cours d'un même épisode pluvieux il existait un phénomène de flush ou un phénomène de dilution, ou si l'on peut observer une diminution du stock atmosphérique de polluants.

Donatienne.Ollivon@ccr.jussieu.fr