Teneurs en HAP biodisponibles estimés par les SPMD

Auteur.e.s

C. Lorgeoux, C. Gourlay, JM. Mouchel, MH Tusseau-Vuillemin

Université

CEREVE-ENPC, Cemagref-HBAN

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2005.vol27

Les SPMD sont des dispositifs développés il y presque vingt ans par l'USGS (US Geological Survey) pour mimer l'accumulation des contaminants dans les organismes aquatiques. Ils sont composés d'une membrane en polyéthylène basse densité (LDPE) entourant un petite quantité de trioléine. La trioléine est un composé hydrophobe communément rencontré dans les organismes (dans les poissons notamment) dont la grande taille empêche sa diffusion vers l'extérieur de la membrane. La membrane est réputée ne permettre le passage que des molécules de petite taille (de même que les branchies ou d'autres membranes biologiques), telles que les HAP, et empêcher leur passage lorsqu'elles sont combinées à des macromolécules de plus grande taille. En pratique, le réalisme du mimétisme n'est que très approximatif, car de nombreux processus biologiques gouvernant l'accumulation des contaminants hydrophobes dans les organismes ne sont pas du tout représentés dans le modèle SPMD. Par contre, les SPMD s'avèrent être des accumulateurs passifs potentiellement performants, dont les capacités en utilisation terrain dans le milieu naturel doivent encore cependant être validées. En particulier, les vitesses d'accumulation des contaminants doivent pouvoir être évaluées dans les conditions de terrain pour que les teneurs mesurées dans les SPMD puissent être transformées en estimation des concentrations dissoutes, et la relation entre la concentration dissoute des contaminants et la fraction accumulable des contaminants doit être établie avec suffisamment de précision, ce qui demande de connaître l'interaction entre les HAP dissous et les matières organiques dissoutes. Ces différents facteurs, qui influencent l'interprétation qui doit être faite des teneurs mesurées dans les SPMD, dépendent a priori des conditions de terrain (vitesse de l'eau, température de l'eau, formation de biofilms etc…), et ils doivent donc être examinés dans différentes sotuations. L'objectif des travaux engagés en 2005 sur les HAP et les SPMD (Semi-Permeable Membrane Devices) est de compléter les résultats acquis en 2004 en 6 stations le long d'un axe Grand Morin - Marne - Seine par un jeu de données plus dense d'un point de vue temporel mais en deux stations seulement.