Jean-Marie Mouchel, Marie-Hélène Tusseau
CEREVE-ENPC, CEMAGREF
Dans ses phases passées, le PIREN-Seine a développé des modélisation globales à l’échelle du bassin, ou bien plus locales, notamment dans et à l’aval de l’agglomération parisienne. Plusieurs sites ateliers ont été instrumentés pour des études détaillées : & la Seine à la traversée de l’agglomération parisienne pour étudier notamment l’impact des rejets urbains de temps de pluie, & série de bassins versants ruraux emboîtés dans le bassin du Grand Morin pour étudier les transferts de MES, de nitrates et d’herbicides, & la plaine de Romilly, à partir de la confluence Seine-Aube, où ont été étudiés les transferts d’eau et de matières nutritives au travers d’une plaine alluviale, & le lac de Champaubert qui a fait l’objet d’un suivi particulièrement attentif. Au travers de ces différents sites-ateliers, l’objectif du PIREN-Seine reste d’étudier le bassin de la Seine dans son ensemble, d’y déterminer les flux de matière (MES, carbone, azote, phosphore, bactéries, micro-polluants....), d’y évaluer l’importance de certains secteurs particuliers sur la rétention ou la transformation des produits. Les études sur site-ateliers permettent de rentrer dans le détail de l’évaluation de certains processus, dans des secteurs qui ont été choisis en fonction de leurs caractéristiques physiques ou de leur position particulière dans le bassin. Les impacts urbains ont été presque uniquement étudiés autour de l’agglomération parisienne, soit dans un secteur chenalisé, et pour une agglomération gigantesque à l’échelle du bassin ; elle regroupe les 2/3 de sa population. L’agglomération parisienne dispose d’un réseau en grande partie unitaire dans toute sa partie centrale qui regroupe Paris intra muros et toute la banlieue proche. Ces caractéristiques ne sont pas représentatives de toutes les agglomérations du bassin. Il est donc apparu important de valider les modèles qui décrivent le transport et les transformations des produits issus des villes (matières organiques, ammonium, bactéries fécales, micro-polluants...) dans un contexte différent. Même si les modèles développés à l’échelle du bassin parviennent à simuler la qualité de l’eau dans les secteurs amont au travers d’une approche (ordres de Strahler) qui lisse les aspects plus locaux, il reste important de montrer que des questionnement plus locaux peuvent également bénéficier des avancées du programme au travers d’une meilleure compréhension/modélisation des multiples aspects de la qualité des eaux à une échelle locale. De plus, nous souhaitons valider les mécanismes mis en évidence à l’aval de l’agglomération parisienne dans le contexte d’une autre agglomération.