Retenir de l'eau dans le paysage rural

Auteur.e.s

C. Fesneau, J. Tournebize, C. Chaumont, A. Guenne, J. Peschard, V. Thieu, P. Passy, J. Garnier, G. Billen

Université

CEMAGREF, Unité de recherche HBAN, UMR 7619, SISYPHE, CNRS & UPMC

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2009.vol25

La Directive Cadre Européenne sur l'Eau (DCE) impose l'atteinte d'un bon état écologique et chimique des grandes masses d'eau européennes d'ici 2015. L'attribution des aides de la Politique Agricole Commune (PAC) implique la mise en place d'actions locales tendant à limiter le transfert de contaminants d'origine agricole vers les hydrosystèmes. En zone agricole, la pollution diffuse inclut principalement les intrants chimiques (nutriments azotés et phosphorés des fertilisants et produits phytosanitaires). Sur les zones artificiellement drainées, le ruissellement est limité et la majorité des écoulements est concentrée au niveau des exutoires des drains. Les zones enherbées sont les plus répandues mais l'installation de zones humides, bien que peu développée, peut faire partie de ces aménagements. Les zones humides artificielles, à l'échelle de la parcelle ou du bassin versant, ont la capacité de dissiper (dégrader ou transférer dans un autre compartiment (sol, plante, air)) les polluants présents dans les eaux agricoles. Ce rapport fait suite aux travaux antérieurs du PIREN 2007 : "Aménager des zones humides pour épurer les eaux agricoles : quels enseignements tirer de l'existant ?", Sac et al. 2008. Le rapport présente la modélisation des résultats du suivi d'une étude sur convention AESN-Cemagref dont le titre est " Les zones humides construites et l'épuration des eaux drainées agricoles Suivi d'un site témoin" disponible sur demande à julien.tournebize@cemagref.fr. Une synthèse des résultats est présentée en préambule. Le projet de recherche a pour principal objectif d'évaluer l'impact d'une zone tampon artificielle sur la dissipation des nitrates et pesticides à la sortie d'un collecteur de drainage. Cette action doit être complémentaire d'action dite à la parcelle de réduction des intrants en application des directives nitrate et des résultats du Grenelle de l'Environnement 2007. Les données acquises, en 2008 et 2009 vont permettre d'effectuer une évaluation de l'efficacité de zone tampon humide de type bassin, retenue de stockage des eaux de drainage agricole dans la perspective de limiter les transferts de contaminants d'origine agricole depuis le groupement de parcelles jusqu'au milieu naturel (en l'occurrence le Rû de Bourgogne). L'ensemble du projet Afin de mieux comprendre le fonctionnement hydraulique, écologique, les échanges à l’interface eau-sédiment, le modèle « maragobar » a été appliqué aux données acquises sur la zone humide construite (ZHC). La simulation permet d’explorer le fonctionnement futur des ZHC, et d’optimiser leur fonctionnement. La dernière partie de cette étude introduit les premiers enseignements sur une généralisation de ces aménagements à l'échelle de bassin versant de l’Orgeval pour un possible contrôle de la contamination par les nitrates.

julien.tournebize@cemagref.fr