Relation entre la structure du paysage et le peuplement piscicole

L’ambition est d’enrichir la connaissance actuelle de l’hydrosystème fluvial Seine, par une approche faisant appel à « l’écologie du paysage ». Au sens de cette discipline, le paysage se définit comme « un niveau d'organisation des systèmes écologiques, supérieur à l'écosystème ; il se caractérise essentiellement par son hétérogénéité et par sa dynamique gouvernée pour partie par les activités humaines ». Ce niveau est pertinent pour traiter des questions portant sur les conséquences des actions de l'homme sur la biodiversité (Burel & Baudry 19991 ). L’originalité de cette approche est de prendre en compte la structure spatiale et sa dynamique comme facteur agissant sur les communautés biologiques. Elle s’inscrit en effet dans une perspective de conservation de la biodiversité terrestre (végétaux, oiseaux…) et aquatique (poissons…), où n’est plus seulement considérée la quantité d’habitats disponibles, mais aussi leur configuration spatiale dans le paysage (Schumaker 19962 ). L’analyse prend en compte la genèse et l’évolution du paysage hydrologique, sur le temps long par la géomorphologie. Il est prévu de l’étendre aux périodes historiques par l’aménagement humain. Aujourd’hui, le projet focalise sur les habitats sub-aquatique du lit mineur et la dynamique des populations piscicoles. Néanmoins, nous envisageons de considérer prochainement l’ensemble de la plaine alluviale, support des habitats fonctionnels pour certains poissons. La caractérisation de l’organisation spatiale des habitats du lit mineur sera ensuite mise en relation avec les types hydrogéomorphologiques présents sur le secteur d’étude. Une première partie présente notre secteur d’étude et les types hydro-géomorphologiques présents, le seconde partie présente l’approche utilisée pour caractériser l’organisation spatiale des habitats subaquatiques du lit mineur.