Reconstruction des conditions limites amont de ProSe par co-krigeage.

Auteur.e.s

Lauriane Vilmin, Chantal de Fouquet, Nicolas Flipo, Michel Poulin.

Université

Centre de Géosciences, Mines ParisTech

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2012.vol12

Afin de simuler les processus hydro-écologiques en rivière, il est important de s’assurer de la cohérence entre les données employées comme conditions limite et celles utilisées pour la calibration du modèle le long du linéaire étudié. Si ces deux jeux de données ne sont pas en accord, des erreurs liées à la mesure de la condition limite amont peuvent se répercuter tout au long du linéaire simulé, même si le modèle reproduit correctement les variations de concentrations aux différentes échelles de temps. Dans le cas des concentrations en nitrates, Polus et al. (2011) a montré que le simple fait de mettre en accord les conditions limite amont du modèle PROSE et les données de calibration (aux stations SIAAP) permet de réduire le biais de façon significative (celui-ci passe de 0.274 à 0.038 mgN/L sur l’ensemble des stations de mesure SIAAP pour l’année 2003). Ce rapport présente une méthode permettant de mettre en accord les conditions limite et les données de calibration pour garantir un jeu de données cohérent et homogène. La méthode utilisée est le co-krigeage, pour lequel certaines contraintes doivent être respectées avant de pouvoir l’utiliser. En effet, pour la reconstitution d’une condition limite amont, une bonne corrélation entre la chronique à interpoler et la chronique auxiliaire, nous renseignant sur la variabilité à plus courts pas de temps de la variable, est nécessaire. Ce rapport s’appuie sur l’exemple des concentrations en matières en suspension (MES) pour lesquelles la reconstitution de la condition limite amont par co-krigeage sur 2007-2011 fonctionne très bien. L’exemple de la variable orthophosphates, qui ne peut pas être estimée par co-krigeage des données SIAAP par les données SEDIF, est lui aussi traité. La formulation mathématique adoptée dans ce rapport s’inspire du cours de géostatistique de Marcotte (2011) et de la thèse de Lefebvre (2010).

lauriane.vilmin@mines-paristech.fr