Laurence Lestel
CDHTE-CNAM
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2007.vol09
Les études menées jusqu'à présent dans le bassin de la Seine ont montré à quel point les flux environnementaux des métaux doivent être considérés dans le temps long et liés à l'héritage technique, matériel et institutionnel des développements urbains passés (Lestel et al., 2007, Meybeck et al., 2007, Thévenot et al., 2007). Si depuis la prise de conscience des risques environnementaux, les risques industriels ont souvent été mis en avant et traités par les agences gouvernementales comme l'Ademe ou l'Agence de bassin Seine-Normandie, il semble de plus en plus clair qu'une partie importante des flux provient de sources diffuses, issues des usages urbains de ces métaux. Or nul ne peut à l'heure actuelle estimer les stocks des métaux dans la ville et dans leurs lieux de rejets dans les sols urbains et péri-urbains (décharges, déchetteries ou, depuis peu, les centres d'enfouissements techniques). Nous avons choisi, en accord avec la ligne directrice de la phase 5 du programme PIREN-Seine (2007-2011), d’étudier les lieux de décharges agréées ou sauvages de la Région parisienne, et plus particulièrement du bassin versant de l’Orge qui a abrité, depuis le Moyen Age, de nombreuses activités artisanales et industrielles. L’année 2007 a ainsi été consacrée à la réalisation d’un inventaire de ces lieux de décharges.
