C. Clérandeau, L. Landi, M. Bimbot, Y. Lévi, L. Oziol, J. Cachot
Université de Bordeaux, UMR EPOC 5805, Université Paris-Sud 11, UMR 8079 - Ecologie Systématique Evolution – AgroParistech, Faculté de Pharmacie
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2013.vol23
Au cours des études menées en 2011 et 2012, nous avons mis en évidence une forte embryotoxicité associée à un potentiel perturbateur endocrinien élevé du compartiment sédimentaire en aval de l’agglomération parisienne et plus particulièrement au niveau du site de Triel. L’origine de ces effets n’est pas connue à ce jour. Il a été proposé en 2013 de caractériser plus complétement la toxicité du compartiment sédimentaire en prenant en compte au-delà des seuls effets embryotoxiques mesurés précédemment les effets génotoxiques et les effets comportementaux sur un poisson modèle, le médaka japonais Oryzias latipes. Ces analyses ont pour objectif d’établir un tableau de bord plus complet de la toxicité du compartiment sédimentaire en Seine. Nous avons également proposé de tester la toxicité de ces mêmes sédiments à l’aide de deux tests in vitro de toxicité, le test Microtox® qui permet de mesurer le potentiel cytotoxique et le SOS Chromotest qui permet de mesurer le potentiel génotoxique d’un échantillon. Ces deux tests doivent être appliqués sur extraits aqueux (élutriat) et extraits organiques (hexane/acétone) de ces mêmes sédiments afin de mesurer la toxicité de la fraction bio-disponible (extrait aqueux) et de la fraction organique totale (extrait organique). L’objectif à terme est de pouvoir disposer d’outils et protocoles fiables pour identifier les substances toxiques présentes dans le compartiment sédimentaire par une approche EDA (Effect-directed Analysis) ou TIE (Toxicity Identification Evaluation). Il s’agit d’une analyse dirigée par les bioessais qui consiste à réduire la complexité d’extraits organiques par fractionnement analytique afin d’identifier par fractionnement progressif des composés clés dans les fractions biologiquement actives.