Michel Meybeck
UMR Sisyphe, Université Paris VI
A la suite des présentations et des discussions du séminaire de Dourdan une première réflexion sur la nature et la variabilité des données présentée peut être menée. L’analyse de l’évolution d’un grand bassin hydrographique nécessite la connaissance d’un très grand nombre de descripteurs de toute nature à des échelles de temps et d’espace très diverses. La consultation de l’index thématique de “La Seine en son bassin“ illustre bien cette grande diversité. Il se pose alors des problèmes de : (i) nature des données par rapport au système fluvial, (ii) d’échelles spatio-temporelles des données recueillies ou souhaitées, (iii) de désagrégation et d’agrégation des données. Les champs concernés vont des sciences sociales (psycho-sociologie des comportements vis à vis de l’environnement) jusqu’aux sciences physiques (hydrologie) en passant par le Droit, les Sciences Politiques, la démographie, l’économie agricole, l’économie industrielle, tous les domaines de la géographie, auxquelles il faut ajouter l’ensemble des sciences de l’environnement plus classiquement considérées telles que l’hydrobiologie, la géochimie, la pédologie, l’hydrologie, etc… Des disciplines nouvelles sont aussi apparues plus récemment comme l’analyse prospective et l’écologie industrielle, elles sont particulièrement pertinentes à l’étude des bassins fluviaux. Les modèles biogéochimiques développés par le Piren-Seine sont validés ou comparés aux données du Présent (1990 – 2000), ils utilisent généralement comme variables d’entrée des flux d’eau, de matières organiques, de nutriments et comme paramètres de base des relations morphologiques dans les ordres des cours d’eau, des distributions statistiques des zones humides, de population, de rejets urbains, d’industries etc…