Olivier Dufay, Thomas Gaillard
FUL, Arlon
Cette étude s’inscrit dans la continuité du programme PIREN-Seine mis en place par le CNRS et financé par la plupart des acteurs de la gestion de l’eau dans le bassin de la Seine, au premier rang desquels l’Agence de l’Eau Seine-Normandie. Ce programme de recherche étudie le fonctionnement écologique du réseau hydrographique de la Seine et de son bassin versant. Son objectif est d’établir des modèles mathématiques permettant de prévoir l’effet des activités humaines sur le bassin versant sur la qualité de l’eau et les grands flux de matière à travers les constituants des écosystèmes qui se succèdent dans le continuum aquatique allant des cours d’eau de têtes de bassin jusqu’aux zones estuariennes. Le modèle (SENEQUE) permet déjà de relier le développement du phytoplancton, surtout abondant dans les cours d’eau d’ordre supérieur à 5, aux sources diffuses et ponctuelles de nutriments (N, P, Si) à l’échelle du bassin. Le développement des macrophytes, caractéristique des petits cours d’eau amont (d’ordre inférieur ou égal à 6), n’a pas fait, pour sa part, l’objet de travaux très approfondis. Un des objectifs de la nouvelle phase du programme Seine est précisément d’étendre la portée des modèles vers le fonctionnement des secteurs les plus amont du réseau hydrographique, qui n’ont reçu jusqu’ici que peu d’attention. Le but n’est en aucun cas de décrire de façon détaillée les associations végétales présentes, ou de rechercher des indices macrophytiques de qualité des eaux. Il s’agit plutôt d’intégrer de manière globale le compartiment macrophytique dans les modèles de fonctionnement à l’échelle du bassin, avec la perspective de répondre aux questions suivantes : «Quels sont les facteurs qui contrôlent globalement le développement des macrophytes? Quelles actions pratiques peuvent être mises en œuvre pour lutter contre ce développement lorsqu’il est excessif ?"