Influence des pratiques agricoles et des caractéristiques pédologiques sur les flux, le bilan et la solubilité de Cd, Cu, Pb et Zn dans les sols

Auteur.e.s

Cambier Philippe, Azimi Sam, Cetaku Duresa, et Thévenot Daniel

Université

Science du Sol, INRA, Cereve, Université Paris XII-Val-de-Marne

Le premier objectif de cette étude est d’identifier et de hiérarchiser les différentes sources et les principaux flux verticaux d’éléments-traces métalliques (ETM), soit ici Cd, Cu, Pb et Zn, dans des parcelles cultivées représentatives du Bassin de la Seine dans la région Ile-de-France. Les pratiques agricoles, les choix culturaux, ont un effet certain sur les flux hormis les retombées atmosphériques. Cette influence est analysée ici en s’appuyant d’abord sur l’existence d’un site expérimental de l’INRA, celui du programme « Systèmes de Cultures Durables et Intégrés en Ile-de-France » (SCDIIDF), dont l’objectif général est d’évaluer l’intérêt et de comparer différents systèmes de culture conformes ou alternatifs par rapport au modèle de la grande culture intensive. Un programme particulier sur les ETM a été engagé sur ce site avec le soutien de l’ADEME en 2001-2002 (Cambier et al, 2003 ; Azimi et al, 2004). Nous avons poursuivi l’étude en complétant les analyses, notamment pour le compartiment "eau du sol", et reprenons ici les conclusions de ce travail. En seconde partie, l’influence des épandages de produits résiduaires urbains est examinée en reprenant et réinterprétant les données rassemblées durant un programme faisant partie d’une action intégrée de l’INRA (AGREDE), sur l’impact des ETM apportés par les boues d’épuration sur les sols agricoles du Vexin Français (Gaultier et al, 2002, 2003). Le second objectif de l’étude est de mieux connaître les déterminants de la solubilité et donc en bonne partie de la mobilité des ETM dans les sols cultivés. Nous considérons les facteurs physicochimiques du milieu sol et donc ne cherchons pas à prédire les transferts à l’échelle d’une parcelle ou supérieure. Il s’agit toujours de décrire, et de prédire, les flux verticaux au niveau du compartiment "horizon cultivé", qui est le récepteur des contaminations diffuses en ETM.

cambier@versailles.inra.fr