P. VIENNOT, E. LEDOUX
Centre de Géosciences, Ecole des mines de Paris
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2006.vol02
L’étude du fonctionnement hydrodynamique du bassin de la Seine (transferts hydriques de surface et/ou souterrains) a permis de caractériser et de quantifier la ressource globale en eau et son évolution dans le temps. Cette compréhension a permis la conceptualisation et la mise en œuvre d’une modélisation de ce fonctionnement hydrodynamique à l’aide du modèle MODCOU. Ce modèle, mis en œuvre initialement par E. Gomez dans le cadre de sa thèse (ENSMP,2002), a pour objectif la simulation conjointe des écoulements de surface et souterrains. Le calage initial des données de structure de la couche de surface et des trois couches souterraines prises en compte a été effectué pour optimiser la restitution des débits des rivières sur plus de 120 stations hydrométriques et celle des charges hydrauliques de près de 140 piézomètres, sur une période couvrant, au pas de temps journalier, les années 1970-2005. Ces modélisations ont permis, entre autres, de préciser le rôle des différents aquifères sur les régimes de crue ou d’étiage des principales rivières du bassin. Les principaux résultats montrent que la contribution des nappes externes (Crétacé inférieur, Jurassique) est très importante sur les débits en période de hautes eaux (>50%) et que celle des nappes internes (Craie, Eocène, Oligocène) est essentielle en période d’étiage mais peuvent varier sensiblement en fonction des années et, par conséquent, de l’état de recharge des nappes (60 à 180 m3 /s pour la Seine en étiage à Paris). A ce jour, la DIREN Île-de-France, nous demande d’étudier, à l’aide de ce même modèle, l’influence d’une augmentation de l’ensemble des prélèvements anthropiques en nappes (agricoles essentiellement mais également AEP et industrie) sur le fonctionnement hydrodynamique du bassin et ses réponses en terme de variations piézométriques et de débit des cours d’eau d’ordre 1 associé en période d’étiage.