Étude de faisabilité sur la caractérisation des hétérogénéités sédimentaires de la plaine alluviale de la Bassée par géoradar.

Auteur.e.s

Pierre Weill, Benoit Deleplancque, Christophe Norgeot.

Université

Centre de Géosciences, Mines ParisTech, UMR 7619 Sisyphe, Le Matériel de Sondage

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2012.vol11

Le système de la Seine supérieure (en amont de la confluence avec l'Yonne, Fig. 1) ne repose pas directement sur le substratum rocheux, mais évolue au sein d'une vallée active où les s'accumulent sur plusieurs mètres d'épaisseur depuis la fin de la dernière période glaciaire (Bendjoudi et al., 2002). Ainsi, le fonctionnement hydrologique de la Seine supérieure, et plus particulièrement les échanges nappe-rivière, est fortement lié à la nature et à la distribution spatiale des sédiments au sein de la vallée active. Celle-ci peut être vue comme une zone tampon entre l'aquifère régional et le réseau de surface. L'objectif de ce projet est de caractériser le remplissage et les hétérogénéités de la plaine alluviale de la Bassée, ainsi que la géométrie de la surface de contact entre la craie Crétacée et les alluvions Quaternaires, à l'aide d'outils géophysiques et sédimentologiques. Les campagnes d'imagerie serviront à contraindre un modèle numérique (FLUMY) permettant de modéliser les hétérogénéités structurelles de la plaine alluviale sous la forme d'un bloc 3D, qui pourra servir de point d'entrée à une modélisation hydrologique précise des interactions nappe-rivière sur le secteur d'étude. Plusieurs méthodes géophysiques complémentaires seront utilisées au cours de ce projet : sismique réfraction, résistivité électrique, et géoradar. Le géoradar est une méthode attrayante de par sa facilité et rapidité de mise en oeuvre, mais nous ne disposons que de peu d'expérience sur le type de terrain du secteur d'étude, ainsi que sur les objets à observer. Une première campagne géophysique a été réalisée les 2 et 3 mai 2012, dans le but de tester l'e_x001E_cacité de la méthode géoradar, ou ground-penetrating radar (GPR), sur les différents types de terrains constituant la vallée active de la Seine supérieure. Ce rapport en est le compte-rendu. Afinn de replacer la Bassée dans un cadre sédimentologique, nous présenterons dans un premier temps les principaux éléments architecturaux qui composent une plaine alluviale de rivière méandriforme. Après avoir exposé les principes du géoradar et le matériel utilisé, nous présenterons le schéma d'acquisition suivi lors de cette campagne, et détaillerons les premiers résultats obtenus. A la lumière de ces derniers, nous proposerons un plan d'actions à mener pour l'année 2013.

pierre.weill@mines-paristech.fr