Enregistrement sédimentaire de la contamination métallique, comparaison de l'évolution dans le temps des teneurs en Pb, Cu et Cd en Seine-aval

Auteur.e.s

M.-F. Le Cloarec, Ph. Bonté, N.D. Tran, A. Bernollin, Th. Desalle, I. Lefèvre, S. Ayrault, J.-M Mouchel et L. Lestel

Université

LSCE, Cereve ENPC, CNAM

Afin de reconstituer l’histoire des rejets et de vérifier la concordance des bilans de rejets estimés à partir de recherches documentaires, nous avons proposé d’analyser le signal enregistré dans les sédiments témoins des contaminations métalliques passées dans le Bassin de la Seine. La stratégie de base d’une telle étude consiste à rechercher, à l’aval d’une source de polluants : agglomération urbaine, zone industrielle, exutoire d’un bassin versant rural ou à agriculture intensive, par exemple, des sites à sédimentation régulière, non perturbée par des opérations de dragage, de reprofilage ou des rejets locaux ou des effondrements. Les résultats obtenus sont ensuite confrontés aux analyses de sédiments non ou peu contaminés, prélevés en amont de la pollution suspectée. Il est ensuite nécessaire de dater ces sédiments ou, indirectement, d’en connaître la vitesse de sédimentation, en utilisant des outils appropriés à l’échelle de temps correspondante, pour sélectionner les carottes et les horizons dans ces carottes dont on analysera les teneurs en métaux ou autres contaminants. Nous avons exposé dans le rapport d’activité précédent (Bonté et al., 2004) notre démarche pour le choix de sites de prélèvement, et les mesures de vitesses de sédimentation, par le 137Cs et le 210Pb, qui ont conforté ce choix. Les sédiments prélevés à l’amont de Paris (Orient et Troyes) permettent de remonter une période de 20 ans, ceux prélevés à l’aval (Bouafles et Muids) une période de près de 60 ans. Dans ces sédiments, les métaux ont été analysés par activation neutronique, à l’exception des Pb, Cu et Cd qui ne sont pas accessibles par cette méthode, et les résultats ont été présentés dans le rapport 2003. Nous présentons ici les mesures de Pb, Cu et Cd réalisées par spectrométrie d’absorption atomique, dans les carottes de sédiment prélevées en Seine-aval, après minéralisation.