Empreinte écologique et empreinte alimentaire de Paris. Une approche de biogéochimie historique

Auteur.e.s

G. Billen, S. Barles, J. Garnier, P. Benoit, J. Rouillard

Université

UMR Sisyphe, CNRS-UPMC, Laboratoire Théorie des Mutations Urbaines, UMR CNRS AUS 7136, Equipe d’Histoire des Techniques, LAMOP-UMR 8589, Université de Paris 1

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2007.vol41

Le concept d’empreinte écologique (Wackernagel & Rees, 1996) a rejoint aujourd’hui la batterie des indicateurs de développement durable très utilisés dans les programme de sensibilisation et de communication menés tant par les associations citoyennes que par les pouvoirs publics. L’empreinte écologique d’une population est définie par le décompte des surfaces productives de la biosphère nécessaires pour assurer le flux de consommation matérielle et énergétique de son économie. Mesuré en hectare de superficie de productivité moyenne mondiale (hag), cet indicateur permet d’analyser le partage international des ressources mondiales, ou la durabilité du mode de vie d’une population, d’une ville, d’un habitant (WWF, 2002). Nous analyserons ici les rapports de Paris et de son hinterland rural en matière d’approvisionnement alimentaire, nous attachant ainsi à la question de la seule empreinte alimentaire (Food-print) de la ville sur son environnement. Nous montrerons que le développement progressif de la population urbaine s’est accompagné, depuis le Moyen Age, d’une profonde structuration et d’une profonde modification fonctionnelle de l’espace rural du bassin de la Seine. Nous verrons aussi à partir de quel moment et dans quelles conditions cet espace a cessé d’être l’espace privilégié subvenant aux besoins alimentaires et énergétiques de base de la population qui l’habite.

billen@ccr.jussieu.fr