Effets potentiels des antibiotiques sur le taux de dénitrification des sédiments de Tresme (bassin de la Seine)

Auteur.e.s

A. Laverman, C. Roose-Amsaleg, J. Garnier

Université

UMR Sisyphe 7619 UPMC-CNRS

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2008.vol19

Des concentrations importantes d’antibiotiques, pouvant atteindre plusieurs centaines de nanogrammes par litres, ont pu être mises en évidence dans les eaux de surface, aux Etats-Unis (Kolpin et al., 2002) mais aussi en Europe, notamment en France (Tamtam et al., 2008). L’usage urbain, comprenant la médecine hospitalière et domestique, est considéré comme la principale source de contamination des antibiotiques aux eaux de surface, par le biais des eaux usées. En effet, plusieurs études ont montré que ces composés n’étaient pas complètement éliminés par les STEP (stations d’épuration), et pouvaient donc contaminer les milieux récepteurs (Batt et al., 2007; Vieno et al., 2007). La contamination de l’environnement par ces composés suscite un intérêt croissant du fait de leur capacité de sélection d’antibioresistances chez les bactéries, ainsi que de leurs effets toxiques sur les organismes non cibles (Isidori et al., 2005; Obst et al., 2006). Du fait de leur action spécifique sur les bactéries, un risque de perturbation des cycles biogéochimiques pourrait également être possible, en particulier dans les sédiments, compartiment important pour la dénitrification (Costanzo et al., 2005). L’objectif de cette étude a été de suivre au cours du temps l’activité de dénitrification de communautés bactériennes en présence d’antibiotiques, l’érythromycine et la vancomycine, afin de déterminer l’existence d’éventuelles perturbations de la dénitrification.

Anniet.laverman@upmc.fr