Développements méthodologiques pour l’analyse de PBDE, HAP et phtalates dans l’air ambiant (intérieur et extérieur) et les retombées atmosphériques à

Auteur.e.s

K. Tlili, F. Alliot, M. Blanchard, C. Bourges, M. Chevreuil, C. Dargnat, A. Desportes, E. Moreau-Guigon, M.-J.Teil, P. Labadie

Université

LHE, EPHE - UMR 7619 Sisyphe, Université Paris VI

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2008.vol09

Les activités anthropiques génèrent l’émission dans l’environnement de nombreux composés organiques xénobiotiques (étrangers aux organismes vivants) qui présentent un risque d’effets toxiques ou indésirables. Parmi ces composés figurent notamment les hydrocarbures aromatiques polycycliques (Benzo(b)fluoranthène – BbF, Benzo(k)fluoranthène – BkF, Benzo(a)pyrène – BaP, Dibenz(a,h)anthracène – DahA, Benzo(g,h,i)pérylène – BghiP, Indéno(1,2,3,c-d)pyrène - IcdP), composés génotoxiques, les phtalates, composé œstrogénomimétiques (DMP, DEP, DnBP, BBP, DEHP, DnOP), ainsi qu’une nouvelle famille de micropolluants, les ignifuges bromés (IB). Ces derniers sont employés comme retardateurs de flamme dans de nombreux matériaux (textiles, plastiques…) et équipements électroniques. Les IB sont essentiellement constitués des éthers de biphényles polybromés (PBDE) qui comportent 209 congénères. Huit de ces composés sont considérés comme des substances prioritaires du fait de leur persistance et de leur toxicité pour les organismes (BDE-28,-47,-100,-99,-154,-153,-183,-209) et ont été suivis dans notre étude. En raison de leurs propriétés physicochimiques, ces différentes familles de composés sont détectées dans de nombreux compartiments environnementaux, y compris les organismes vivants. Du fait de leur caractère semi-volatil, ces composés peuvent être transportés sur de longues distances par voir atmosphérique, d’où l’importance de la prise en compte de ce compartiment (i) pour établir le bilan des apports à l’échelle du bassin versant et (ii) pour contribuer à l’évaluation du risque sanitaire lié à l’inhalation des ces xénobiotiques. Dans ce contexte, l’objectif de ce travail a été le développement de méthodes de prélèvement et de traitement d’échantillons d’air et de retombées atmosphériques afin d’établir un état des lieux des niveaux de contamination de l’atmosphère à Paris.

pierre.labadie@upmc.fr