Des territoires ruraux sous l’emprise urbaine. L’évolution de l’empreinte parisienne pour son approvisionnement en viande de porc et en lait, XIXe et

Auteur.e.s

P. Chatzimpiros, S. Barles

Université

Laboratoire Théorie des Mutations Urbaines, FRE CNRS 3221 AUS, Institut Français d’Urbanisme, Université de Paris 9

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2009.vol41

L’analyse de l’approvisionnement alimentaire de la capitale fait l'objet d'un travail de thèse engagé fin 2006, se consacrant à l'interprétation de son impact sur trois ressources naturelles, essentielles pour la production alimentaire : les terres agricoles, l'eau et l'azote en tant qu'élément biogène principal. Ayant comme vocation de traduire l'approvisionnement alimentaire des Parisiens en impact environnemental exercé au sein des milieux affectés (les territoires agricoles), ce travail se présente à la fois comme une suite et un complément des travaux historiques et économiques antérieurs portant sur la période de l’Ancien Régime (eg. Abad, 2002). L’influence environnementale de l’approvisionnement urbain, souvent appelée empreinte urbaine, porte sur les territoires ruraux, proches ou lointain, qui répondent aux besoins alimentaires engendrés par le métabolisme urbain. A la différence de la méthode de l’Empreinte écologique (Wackernagel and Rees, 1996) – méthode agrégative standardisée se focalisant sur les dépenses énergétiques des sociétés – on cherche à construire un jeu d’empreintes relatives à la production alimentaire pour examiner de manière désagrégée la consommation d’espace, d’eau et d’azote concourant à l’approvisionnement de la population. Dans le présent rapport on mettra l'accent sur l'approvisionnement de la population parisienne en lait et en viande de porc, les deux aliments dont les provenances et quantités consommées ont été affectées le plus profondément par les révolutions dans les domaines des transport, de la réfrigération et de la productivité agricole à compter de la seconde moitié du XIXe siècle. On regardera les origines géographiques des animaux ainsi que des aliments qui composent leurs régimes alimentaires entre les débuts des XIXe et XXIe siècles. La consommation parisienne de ces deux aliments sera traduite aux quantités d’espace (hectares – ha) et d’eau (m3 ) réservées à la production des fourrages à l’appui de l’élevage.

petros.chatzimpiros@univ-paris8.fr