Dépôts atmosphériques en Polluants Organiques Persistants (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques, Polychlorobiphényles) et en phtalates

Auteur.e.s

M-J Teil, D. Ollivon, M. Blanchard, B. Garban, et M. Chevreuil

Université

Laboratoire Hydrologie et Environnement –EPHE, UMR Sisyphe 7619, UPMC

Le compartiment atmosphérique joue un rôle prépondérant dans le transport et le devenir des polluants organiques persistants (POP). Du fait de leur grande stabilité et de leur propension à s’accumuler dans les tissus des organismes vivants, ces composés sont parmi les groupes chimiques présents dans l’environnement, les plus dangereux pour la santé humaine. Dans l’air, ils coexistent dans la phase gazeuse et particulaire et suivent de longs cycles entre l’atmosphère et la surface de la terre. Des processus de volatilisation et de déposition par différentes voies : pluie, retombées sèches, dépôt gazeux en particulier sur les océans se produisent simultanément. Ces mécanismes dépendent de plusieurs facteurs incluant les vents, la température de l’air et les propriétés physico-chimiques des POP, en particulier leur pression de vapeur, leur constante de Henry et leur solubilité dans l’eau. La pluie est une voie majeure de déposition aussi bien en zone continentale qu’en zone océanique (Garban et al., 20021 ). Aussi, nous avons poursuivi l'étude de l’évolution de différents POP : les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et les polychlorobiphényles (PCB), sur une transversale à l’échelle du Nord de la France, afin de préciser les flux atmosphériques et les processus de transfert et de dépôt. Une nouvelle famille de produits, les phtalates, complète l'étude à Paris.