Comportement de Bassins Versants Ruraux Emboîtés et Zones Tampons Potentielles : Aspects hydrologiques et devenir des polluants d’origine agricole

Auteur.e.s

Vazken Andréassian, Patrick Ansart, Nicolas Bleuse Cyril Kao, Cédric Chaumont, Marie-Pierre Arlot

Université

Cemagref

Le travail mené dans le cadre du thème 2 du PIREN Seine par le Cemagref (unités de recherche QHAN et DEAN à Antony) s’inscrit dans la volonté affichée du programme de « remonter vers l’amont » du BV de la Seine, en particulier vers les bassins versants d’ordre 1 à 3. Cette volonté répond à une préoccupation qui est non seulement d’ordre scientifique, mais aussi d’ordre pratique. En effet, si l’on s’intéresse à la pollution diffuse d’origine agricole et à de possibles mesures correctives visant à améliorer la qualité des eaux, il est difficile - peut être même impossible - d’agir très à l’aval. Cela justifie une approche orientée vers la compréhension des facteurs qui contrôlent le fonctionnement des petits bassins versants ruraux d’amont. La qualité des eaux se construit dès l’amont des bassins versants, à l’échelle des parcelles d’une exploitation agricole qui est l’unité logique d’intervention de l’agriculteur. C’est à cette échelle (quelques dizaines d’hectares) que se raisonnent les pratiques culturales, que s’organisent les rotations et que, finalement, se produit l’excédent de matières actives qui peut alors être transféré vers les eaux de surface et souterraines. Dans le cas de l’azote par exemple, on peut considérer en première approche que c’est le reliquat lessivable qui est le maillon initial de la « chaîne de pollution ». Ce reliquat dépend des successions culturales, de la technicité de l’agriculteur (de sa maîtrise de la fertilisation) et des caractéristiques pédologiques et hydriques des parcelles. Une fois lessivé, l’azote rejoint à plus ou moins brève échéance un système de nappe.