Azote urbain (XIXe-XXe siècle)

Auteur.e.s

Sabine Barles et Laurence Lestel

Université

Laboratoire Théorie des Mutations Urbaines, FRE CNRS 2408 Cité, Institut français d’Urbanisme, CDHT-CNAM

La phase III du PIREN-Seine a permis de lancer un certain nombre de travaux exploratoires et partiels concernant le cycle urbain de l’azote. L’impact des techniques de stockage, de collecte et de valorisation et ou de traitement des excreta humains et des eaux urbaines a ainsi pu être évalué pour les deux derniers siècles, bien que la quantification ne soit pas encore totalement aboutie. Pour la phase IV, il s’agit d’aller plus loin dans l’analyse du métabolisme urbain, et, en ce qui concerne l’action 6.6, du cycle parisien de l’azote et de l’effet trophique de la capitale. Outre l’importance de celui-ci au titre des éléments biogènes, le choix de l’azote est motivé tant par le rôle considérable qu’il joue dans l’industrie parisienne dès le début du XIXe siècle, donc par les importants flux correspondants, que par l’abondance relative des sources disponibles compte tenu de l’intérêt porté par les contemporains à la « question de l’azote », qu’il soit envisagé comme une ressource industrielle ou agricole (fertilisant) ou comme un facteur de contamination de l’eau et d’insalubrité urbaine . À titre d’exemple, il est probable que l’étude directe du phosphore serait beaucoup plus hasardeuse, dans la mesure où l’intérêt pour cet élément est moins précoce et moins constant en milieu urbain . Pour l’année 2002, les travaux se sont engagés dans plusieurs directions : • analyse qualitative des interactions entre ville, industrie et agriculture, premiers essais de périodisation ; • apports et rejets : dépouillement exploratoire des données de l’octroi parisien ; boues et ordures ménagères, chroniques, première analyse des modes de collecte et de traitement ; • industrie : identification des sources, étude de certains procédés et processus.

sabine.barles@univparis8.fr