Archives sédimentaires, empreinte des micropolluants dans le bassin de la Seine sur 80 ans.

Auteur.e.s

Sophie Ayrault, Catherine Lorgeoux, Régis Moilleron, Damien Lhe, Johnny Gaspéri, Bruno Tassin, Philippe Bonté, Matthieu Roy-Barman, Marie-Françoise Le Cloarec, Irène Lefèvre, Cindy Priadi, Olivier Evrard, Louise Bordier, Laurence Lestel, Jean-Marie Mouchel, Joëlle Eurin, Fatima Tamtam, Tuc Dinh, Marc Chevreuil, Dominique Boust, Anne Vrel.

Université

LSCE, CEA-CNRS-UVSQ / IPSL,LEESU (Ex-Cereve), Université Paris-Est, UMR-MA102 -AgroParisTech, UMR Sisyphe, UPMC – EPHE, Laboratoire de Radioécologie de Cherbourg-Octeville, IRSN, UMR 6143 M2C, Université de Caen

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2010.vol03

La collecte des archives sédimentaires a démarré vers 2000, pour répondre à des problématiques de vitesse de sédimentation dans les lacs. Vers 2002, on a pu montrer leur intérêt pour la reconstruction de l’état des contaminations sur une échelle de plusieurs années. Les premiers polluants analysés dans les archives collectées ont été les métaux, pour lesquels les questions de conservation semblent moins significatives que pour les polluants organiques. La Phase V a vu une montée en puissance de cette activité avec la valorisation des profils de polluants métalliques et leur mise en perspective avec les données d’usage et de réglementation (Le Cloarec et al., sous presse ; Ayrault et al., 2010 ; Ayrault et al., soumis), et les premières analyses-test pour les polluants organiques (HAP et PCB) sur une carotte de Bouafles échantillonnée en 2002. Ces tests, qui se sont révélés positifs, ont été rapidement suivis d’un échantillonnage dédié aux polluants organiques rémanents et aux antibiotiques sur le site de Bouafles. Ces archives prélevées au niveau d’un site qui draine 96% du bassin de la Seine, ont permis l’analyse de 25 molécules antibiotiques et de 42 polluants organiques rémanents. Parallèlement à ces travaux analytiques, un travail important a été consacré à la collecte et à l’interprétation de données pertinentes concernant l’usage, la mise sur le marché et la réglementation relative à ces molécules persistantes ou rémanentes. De plus, la recherche, plus ou moins heureuse, de nouvelles archives a continué avec une exploration des bassins de l’Essonne et de l’Orge, sans résultat à ce stade. Enfin, avec l’appui du Laboratoire de Radioécologie de Cherbourg-Octeville et de l’UMR 6143 de Caen, une carotte dite "longue" a été prélevée sur le site de Bouafles. Les sédiments situés à la base de cette carotte permettent de remonter au début du XXème siècle. Néanmoins, la datation de la partie inférieure de cette carotte se révèle délicate et elle fait actuellement l’objet de mesures supplémentaires.

catherine.lorgeoux@u-pec.fr