Architecture et hétérogénéités sédimentaires de la plaine alluviale de la Bassée.

Auteur.e.s

B. Deleplancque, P. Weill, I. Cojan, B. Labarthe, N. Flipo

Université

Centre de Géosciences, MINES ParisTech, UMR 7615 Sisyphe

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2013.vol12

La Seine supérieure, en amont de la confluence avec l’Yonne (Montereau), évolue au sein d’une vallée creusée dans le substratum crayeux d'âge Crétacé, où s’accumulent des sédiments depuis la dernière période glaciaire (Bendjoudi et al., 2002). De par la nature même des processus hydro-sédimentaires associés à la dynamique fluviatile, et à leur variabilité en réponse aux variations climatiques, le remplissage alluvionnaire est hétérogène et présente une architecture complexe. Les principaux éléments architecturaux qui composent une plaine alluviale sont rappelés dans le rapport d'activité 2012 du PIREN Seine par Weill et al. (2013). Ainsi, le fonctionnement hydrologique de la Seine est influencé par la répartition des sédiments de différentes natures au sein de la plaine alluviale. Cette dernière agit comme une zone tampon entre le réseau hydrographique de surface et l'aquifère régional. L'objectif de ce projet, qui s'intègre dans le pilier Interfaces Nappe-Rivière du PIREN Seine, est de caractériser le remplissage et les hétérogénéités sédimentaires de la plaine alluviale de la Seine, sur le site atelier de la Bassée (entre les confluences de l'Aube et de l'Yonne avec la Seine). Cette étude s'appuie sur des données géophysiques et sédimentologiques pour comprendre la genèse et l'évolution de la plaine alluviale sur une échelle de temps de plusieurs milliers d'années. Cette connaissance de terrain permettra d'alimenter des modèles géostatistiques ou process-based (Flumy, Lopez et al., 2008) pour simuler à grande échelle les hétérogénéités structurelles de la Bassée. Ce rapport dresse le bilan des actions menées en 2013 sur cette problématique, portée par la thèse de Benoit Deleplancque (Oct. 2012 - Oct. 2015). Dans un premier temps, nous présenterons le travail de compilation de données de sondage sur le site d'étude, et de son analyse pour caractériser le remplissage sédimentaire et reconstituer la géométrie du fond de vallée. Ensuite, nous montrerons comment l'étude de l'architecture du remplissage par géoradar, dont l'efficacité a été démontrée lors d'une étude de faisabilité (Weill et al., 2013), permet d'appréhender la dynamique et l'évolution du système fluviatile au cours du comblement de la vallée. A la lumière de ces résultats, nous présenterons les actions envisagées pour l'année 2014.

benoit.deleplancque@mines-paristech.fr