Activités nitrifiantes et hétérotrophes dans le continuum réseau d’assainissement-station d’épuration- milieu naturel

Dans les milieux anthropisés, comme c’est le cas de la Seine, le fonctionnement écologique de l’hydrosystème est fortement influencé par les apports ponctuels -domestiques et industriels. C’est la désoxygénation engendrée par les apports ponctuels qui a retenu d’abord notre attention, nous montrant rapidement toute l’importance du compartiment bactérien dont nous cherchons à prendre explicitement en compte la dynamique. Si les méthodes classiques d’écologie microbienne permettent de quantifier l’activité bactérienne, leur capacité à renseigner sur les groupes fonctionnels qui réalisent ces activités est extrêmement limitée. C’est pourquoi la voie de la biologie moléculaire a été empruntée. L’apport des bactéries hétérotrophes et nitrifiantes par les effluents de la station d’Achères a été démontré au cours des deux premières phases du PIREN-Seine. On a également montré que les bactéries hétérotrophes rejetées par les effluents d’Achères contribuent à une désoxygénation à l’aval immédiat d’Achères, alors que c’est dans l’estuaire que la consommation d’oxygène due à la nitrification est la plus importante (Figure 1). Au cours de cette année 1999, il s’agissait de poursuivre notre compréhension des processus (nitrification et dégradation de la matière organique). Des campagnes réalisées en mai 1999 sur le continuum d’Achères, s’ajoutant aux deux réalisées en 1998, a surtout contribué à appréhender la variabilité des activités. A la variabilité dans le temps, s’ajoute une variabilité selon le type de traitement; c’est pourquoi nous avons également effectué une campagne de mesure dans un pilote de nitrification à la station d’Achères (BIOFOR) et dans une plus petite station à l’amont de Paris, avec traitement de nitrification (300 000 éq.-hab à Troyes contre 10 000 000 éq.-hab à Achères).