La qualité des milieux se construit avec l’évolution de la société et des usages de l’eau dans les territoires : agriculture, industrie, protection contre les inondations, biodiversité, etc. Le bassin de la Seine, où se concentrent 18 millions d’habitants, 40 % de l’industrie nationale et 25 % de l’agriculture française est un territoire particulièrement touché par la confrontation de ces usages. Cet axe analysera la manière dont se construit cette qualité de l’eau et la façon avec laquelle les différents groupes d’acteurs se l’approprient, au regard de leurs enjeux et de leurs contraintes. Il alliera une approche réflexive sur les outils et les connaissances construites dans le cadre du PIREN-Seine et l’établissement d’indicateurs de fonctionnement tant physico-chimique, qu’hydromorphologique, écologique ou paysager. Deux types de terrains seront étudiés par les équipes scientifiques : les petits cours d’eau périurbains sur lesquels portent les opérations de restauration, et les grandes plaines alluviales aux enjeux multi-échelles, notamment la plaine alluviale de la Bassée. Grâce à ces deux contextes hydromorphologiques, de nouveaux éclairages seront apportés sur l’influence de la renaturation des lits majeurs sur la réduction des risques inondation, et ce à différentes échelles.
Laurence Lestel et Nicola Flipo, coordinateurs de l'Axe 3