Méthodologie de caractérisation des phases particulaires porteuses de métaux en Seine et résultats préliminaires

Auteur.e.s

S. Ayrault, C. Priadi, E. Robin, P. Bonté

Université

Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, CEA-CNRS-UVSQ /IPSL

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2007.vol04

Depuis l’ère industrielle, les activités anthropiques telles que les industries métallurgiques et la combustion des énergies fossiles ne cessent d’augmenter la présence de métaux dans l’environnement. Ces éléments, certains parmi eux étant essentiels pour les organismes à l’état de traces, deviennent toxiques au-delà d’une certaine teneur. Les métaux font donc partie de nombreuses études surtout dans le but de comprendre mieux leur comportement dans des différentes conditions biogéochimiques afin d’en déduire leur biodisponibilité et éventuellement leur toxicité pour les organismes. La Directive Cadre Européenne sur l’Eau impose un retour au « bon état écologique » pour les hydrosystèmes des pays de membres en 2015. Une liste de substances prioritaires (ayant des risques significatifs pour l’Homme et son environnement) a été établie, ce qui implique la mise en place de normes de rejets et des contrôles de qualité. Elle comporte le nickel, le plomb, le cadmium et le mercure. Ces deux derniers éléments sont classés « substances dangereuses prioritaires », pour lesquelles le retour à des niveaux de fond géochimique est préconisé. La liste n’est pas figée, le cuivre pourrait y entrer. Du fait de la faible capacité de dilution en Seine, résultant du faible transport de sédiment, de l’ordre de 10 t/km2 /an, ainsi que de la forte affinité des métaux pour la fraction particulaire, les métaux, urbains ou industriels, qui entrent dans le milieu sous forme dissoute précipitent rapidement sur les particules présentes. Les particules constituent dès lors non seulement un puits, mais également une source de polluants métalliques, d’où l’importance de mieux comprendre les métaux particulaires, et les mécanismes régissant le passage entre les phase particulaire et dissoute. D’autre part, les particules pouvant entrer dans la chaîne trophique, la nature de ces particules doit être connue pour mieux appréhender leur toxicité. Enfin, la nature des phases porteuses de métaux peut être une indication des sources, notamment diffuses, de métaux.

sophie.ayrault@lsce.ipsl.fr