Sabine Bognon et Sabine Barles.
Université Paris 1, UMR Géographie Cité (C.R.I.A.) / ADEME
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2012.vol06
Louis Malassis (1994), fondateur de l'école francophone d'économie agroalimentaire définit un système alimentaire comme "l'ensemble d'activités coordonnées qui permet à l'homme de se nourrir […], la façon dont les hommes s'organisent, dans l'espace et dans le temps, pour obtenir et consommer leur nourriture. Le système alimentaire comprend l'ensemble des activités qui, dans une société donnée, concourent à la fonction alimentation dans cette société". Un système alimentaire englobe donc les activités de productions agricole et agroalimentaire, tous les pans de la consommation et tous les intermédiaires assurant la distribution. L'approvisionnement alimentaire représente donc l'ensemble des mouvements qui font passer les denrées de l'étape de leur production à celle de leur consommation. D'un point de vue économique, l'approvisionnement s'organise en filières, c'est-à-dire en canaux par lesquels transitent ces denrées et dont l'essence et les modalités de fonctionnement varient en fonction de facteurs très divers (acteurs, territoires, denrées, etc. impliqués). Pour saisir les enjeux d'un changement potentiel dans les modalités d'approvisionnement de la région capitale, il nous faut revenir sur la trajectoire passée qu'elles ont suivie, ainsi que sur les conséquences engendrées par la poursuite de cette trajectoire.
