Les antibiotiques dans les eaux de surface : évaluation de la contamination, dans différents milieux.

Auteur.e.s

J. Eurin, D. Ollivon, B. Garban, K. Tiphagne, M. Chevreuil

Université

LHE – EPHE, UMR Sisyphe 7619, UPMC

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2005.vol30

Parmi les pays européens, la France est le premier consommateur d'antibiotiques. Ces derniers font partie des substances retrouvées dans les eaux de surface en milieu anthropisé mais il n'existe pas actuellement de réglementation concernant leurs niveaux de présence dans les rejets et I'environnement. La diffusion d'antibiotiques dans les milieux naturels pommait modifier la faune bactérienne et contribuer à l'augmentation du nombre de souches résistantes aux antibiotiques observées en médecine humaine et vétérinaire. Les antibiotiques pourraient également provoquer des perturbations écologiques, via un impact sur les bactéries intervenant dans le cycle des nutriments ou sur la dégradation de produits chimiques. Cette problématique à l'échelle nationale constitue une nouvelle préoccupation qui intéresse notamment les gestionnaires des ressources en eau du bassin versant de la Seine. Cette présence d'antibiotiques dans le milieux aquatiques constitue un sujet émergent (Richardson et Ternes, 2005). Des études récentes ont montré par exemple que ces antibiotiques étaient capables de modifier les procédés biologiques comme la dénitrification dans les sédiments (Costanzo et al., 2005) ou de s'accumuler dans les organismes aquatiques (Le Bris et Pouliquen, 2004). Une étude européenne a également posé la question de la relation entre l'utilisation des antibiotiques et l'augmentation des résistances bactériennes à ces antibiotiques (Goossens et al., 2005). C'est dans ce contexte que nous avons poursuivi la mise au point du dosage de quelques molécules antibiotiques afin de pouvoir étudier leur comportement dans les eaux de surface en différents points du bassin de la Seine.

joelle.eurin@ccr.jussieu.fr