Thierry Berthe, Josette Garnier, Xavier Philippon, Julien Nemery, Gaëlle Marinoni, Jean-Jacques Pernelle
UMR CNRS Sisyphe, CEMAGREF
Au cours de la première phase du PIREN-Seine, l’étude du fonctionnement de la Seine s’est concentrée sur l’aval de l’agglomération parisienne où la pollution organique et ammoniacale, source de désoxygénation, représente une nuisance majeure. Les observations microscopiques ont rapidement mis en évidence que les effluents urbains, source de matière organique, étaient également à l’origine de bactéries de plus grande taille que celles existant dans le milieu (Garnier et al., 1992a). Les expériences physiologiques réalisées sur cette base ont montré que ces bactéries allochtones ont, dans la rivière, des taux de croissance et de disparition 4 fois plus élevés que les bactéries autochtones, avec une affinité identique pour les substrats (Garnier et al., 1992b). En matière de modélisation, ces résultats ont conduit à prendre explicitement en compte deux compartiments de bactéries hétérotrophes, avec les paramètres déterminés expérimentalement. Le module relatif au compartiment bactérien est donc intégré au modèle général de rivière (RIVERSTRAHLER, Billen et al., 1994, Garnier et al., 1995). Si les simulations sont en accord avec les observations pour les situations de temps sec, de profonds désaccords semblent exister par temps de pluie. Il apparaît que des taux (ou rendement) de croissance bien plus élevés soient nécessaires pour simuler correctement les observations (Seidl, 1997).