Apports et transfert des pesticides sur le bassin versant de la Marne

Auteur.e.s

Hélène Blanchoud, Marc Chevreuil

Université

LHE- EPHE Paris, CEREVE- ENPC

its phytosanitaires a été engagée par les organismes publics. La présence quasi permanente de l’atrazine dans les cours d’eau et des pics de pollution parfois très élevés au printemps est un problème majeur de la protection de la ressource en eau. Sur le bassin versant de la Marne, notamment, des pollutions régulières en atrazine, isoproturon ou diuron sont mesurées, sans pour autant qu’on en connaisse réellement les sources. Par ailleurs, le transfert de ces pesticides vers les eaux est difficile à établir. En effet, la très grande diversité des molécules homologuées implique des comportements dans l’environnement très différents, et l’impossibilité d’effectuer un suivi exhaustif de la contamination. Afin d’identifier les molécules qui sont le plus susceptibles d’être rencontrées, la méthode du rang SIRIS a été élaborée par un groupe d’experts. Cette méthode consiste à classer les molécules utilisées sur un bassin versant en fonction du risque de contamination déterminé à partir de divers critères. Cependant, si cette méthode permet d’indiquer quelles seraient les molécules à surveiller, elle ne permet pas de les quantifier. Le but de cette étude est de permettre d’intégrer le transfert des pesticides dans le modèle développé dans le cadre du Piren Seine. Pour cela, la première étape a été d’identifier les sources et de recenser les apports sur le bassin versant de la Marne. Par ailleurs, la prise en compte des possibilités d’apports par les usagers non agricoles est très récente. Jusqu’à présent négligés, le constat de pollutions brutales et intenses par des produits peu utilisés en agriculture laisse penser que ces traitements en milieu urbain doivent également être intégrés aux recherches. Une étude sur le bassin Adour – Garonne a montré que les quantités globales apportées par ces usages pouvaient être évaluées à 26 g / hab. / an (Antea, 1996). Si les apports d’origine agricole sont considérés comme majoritaires dans une région d’agriculture intensive, la partie aval de la Marne est fortement urbanisée au niveau de la ceinture parisienne.