Mathilde Resch et Laurence Lestel
Sorbonne Université, CNRS
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2022.vol15
Résumé
Ce rapport fait le point sur les recherches géohistoriques menées depuis septembre 2021 sur le secteur de la Bassée. Alors que les études précédentes analysaient les impacts des aménagements de la Seine (XIXe – XXe siècles) sur l’hydromorphologie du lit mineur, ce travail élargit les investigations à l’ensemble de la plaine d’inondation. Il s’appuie sur l’hypothèse que les aménagements ont généré des conflits qui ont laissé des traces et dont les effets peuvent être décelés dans les changements de pratiques agricoles. La première étape a donc consisté à rechercher aux archives nationales et départementales (Seine-et-Marne) des histoires locales relatives aux aménagements de la Seine et de la plaine en général. Les sources recueillies ont conduit à centrer l’étude sur une partie de la Bassée aval entre Bray et Marolles-sur-Seine. La lecture des documents textuels a été complétée par une intégration des cartes anciennes dans un SIG afin de préparer la deuxième étape du travail, relative à l’étude des évolutions de l’occupation du sol. Après un rappel des connaissances historiques déjà acquises sur la Bassée, le rapport présente des conflits relatifs au dessèchement des marais (1842) et à la construction d’une dérivation éclusée (1899). Les impacts de ces aménagements sur l’écoulement des eaux sont discutés. Enfin, des pistes sont proposées pour intégrer ces résultats dans une compréhension plus large des trajectoires socioécologiques de la Bassée.
Points clefs
- Les recherches géohistoriques sur les impacts des aménagements de la Seine dans la Bassée sont élargies à la plaine d’inondation ;
- Sur un secteur réduit de la Bassée aval, plusieurs phases d’aménagement se sont succédées qui ont modifié les conditions d’écoulement des eaux dans la plaine ;
- Les histoires identifiées et les données recueillies serviront de base pour quantifier les évolutions de l’occupation du sol.
