L’archive sédimentaire de l’étang Saint-Denis (Seine-et-Marne, France) : un révélateur des retombées atmosphériques en contaminants du dernier siècle

Auteur.e.s

Thomas Thiebault et al.

Université

Sorbonne Université, CNRS, Université Paris Saclay, Université de Tours

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2022.vol21


Résumé

Dans le cadre de l’action Archives sédimentaires du programme PIREN-Seine, une carotte de sédiments a été prélevée dans l’étang Saint-Denis situé en amont du bassin de l’Orgeval, en Seine-et-Marne. Ce site de carottage a été sélectionné car le bassin versant drainé par cet étang est limité (227 ha) et quasi exclusivement forestier. La déconnexion de ce site avec le corridor fluvial de la Seine a pour objectif de quantifier les retombées atmosphériques en contaminants sur la période archivée dans l’étang, sans avoir à discriminer les apports atmosphériques liés à d’autres types de sources. L’archive, de 54 cm de long, présente deux faciès. Dans la partie basse de la carotte, celui-ci est plutôt détritique, tandis que dans la partie haute, il est plutôt organique, démontrant des modifications dans le fonctionnement de la cascade sédimentaire, également attestées par les caractéristiques de la matière organique. Le modèle d’âge, basé sur les activités en 137Cs et en 241Am, montre un taux de sédimentation plutôt régulier depuis la fin du XIXème siècle. Les contaminants organiques détectés dans ces sédiments (HAPs, PCBs, dérivés d’organochlorés) sont connus pour leur relative volatilité et leur rémanence. Toutefois, depuis les années 1970, on observe une tendance à l’augmentation des contaminations pour tous ces composés, qui peut être expliquée à la fois par la proximité d’une source potentielle (l’autoroute A4) et par certains processus physico-chimiques. D’autres analyses sont en cours sur d’autres types de contaminants, et des approches de calculs de flux seront également effectuées ultérieurement.


Points clefs

  • L’archive de l’étang Saint-Denis ouvre une fenêtre temporelle jusqu’au milieu du XIXème siècle ;
  • Les contaminants mesurés sont bien d’origine atmosphérique, avec une surexpression des HAPs générés au niveau de l’autoroute A4 à proximité depuis les années 1970 ;
  • Des analyses sur d’autres contaminants.

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