Apport de la télédétection optique au suivi des crues dans la Bassée

Auteur.e.s

Paul Passy et Anaëlle Puisais

Université

Université Paris-Cité

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2022.vol14

Résumé

Ce rapport fait le point sur la disponibilité spatio-temporelle des données Landsat et Sentinel-2 pour le suivi des crues dans la Bassée. Une seule tuile Landsat (198-026) permet de suivre l’intégralité de la zone à une date donnée. Une tuile Sentinel-2 (31UEP) couvre 91 % de la zone. Malgré une bonne fréquence de revisite de ces deux capteurs, la présence de nuages reste un obstacle majeur, nous empêchant même de suivre la crue de 2016. En calculant l’indice d’extraction des surfaces en eau MNDWI, il est possible d’extraire les surfaces en eau à partir des images Landsat et Sentinel-2. Les deux satellites fournissent des résultats comparables, mais sous-estiment grandement la quantité d’espaces en eau réellement sur la zone tels que cartographiés par la BD TOPAGE. En 2018, le pic de crue est atteint en février et près de 30 km² apparaissent inondés. Spatialement les inondations ne touchent que la partie amont et les inondations se présentent sous forme de taches plus ou moins grandes et plus ou moins connectées entre elles. Certaines portions inondées ne sont connectées ni à la Seine, ni à une gravière. Il s’agit alors peut-être de zones inondées par remontées de nappes ou par submersion pluviale. Enfin, un résultat inattendu est la mise en évidence des étangs historiques sur la zone du fait de leur propension à être inondés.


Points clefs

  • L’utilisation de la télédétection optique permet de suivre la crue de 2018, mais pas celle de 2016 du fait de la présence de nuages ;
  • Le pic de crue en 2018 est atteint en février et près de 30 km² sont détectés comme étant inondés ;
  • Les surfaces inondées ne représentent pas un bloc, mais au contraire une mosaïque de taches d’inondations, plus ou moins connectées, toutes localisées à l’amont de la zone.

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