Espèces radicalaires naturellement produites dans des sédiments : Bassée, Orgeval et zone urbaine

Auteur.e.s

Elora Bourbon et al.

Université

Sorbonne Université, CNRS, MNHN, IRD, EPHE, CEA, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2021.vol15

Résumé
La production naturelle de radicaux libres par les minéraux du Fe(II) dans les sols et les sédiments est encore très peu documentée et pourrait avoir des implications sur le comportement à long terme de la matière organique et des polluants dans les sols. C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent travail qui vise à évaluer la capacité de sols alluviaux/sédiments de berge soumis à des fluctuations hydrologiques et redox, à produire des espèces radicalaires. L’étude a été menée sur une série de dix-neuf échantillons prélevés sur trois sites différents du bassin de la Seine sur les sites atelier de la Bassée et de l’Orgeval et dans un bassin de rétention autoroutier en zone urbanisée. Les résultats obtenus par spectroscopie RPE avec piégeage de spin montrent la capacité de tous les échantillons étudiés à produire des radicaux piégés par l’éthanol et le DMPO sous forme d’un adduit DMPO-EtOH•, ceci après une oxydation ménagée très courte correspondant à 2 min de bullage d’air dans une suspension concentrée. En première approximation, la quantité de radicaux produits peut être reliée à la concentration en Fe(II) acido-soluble (0,5 M HCl) dans les solides, avec des variations qui dépendent a priori de la composition minéralogique et chimique des sols/sédiments. Les paramètres de spéciation du fer ainsi que la capacité des radicaux produits à dégrader des contaminants organiques seront prochainement explorés dans la suite du programme.

Points clefs
✓ Des sols alluviaux/sédiments du bassin de la Seine, prélevés en zones rurale, agricoles et urbaines produisent des radicaux libres après une très courte oxydation à l’air.
✓ La production de radicaux peut être reliée à la présence de Fe(II) extractible acidosoluble.
✓ La capacité de ces radicaux à influer sur le devenir de la matière organique naturelle et xénobiotique reste à évaluer.

guillaume.morin@sorbonne-universite.fr

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