Diagnostic du risque écotoxicologique au niveau du bassin de la Seine

Auteur.e.s

Marc Bonnard et al.

Université

Université de Reims Champagne-Ardenne, Sorbonne Université, Université de Paris, Institut de physique du globe de Paris, CNRS, IGN, CNRS, Université de Bordeaux, SIAAP

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2021.vol12

Résumé
Entre novembre et décembre 2020, des dreissènes provenant d’une population contrôle (Lac du Der-51) ont été encagées durant trois semaines sur cinq sites pilotes (Champigny-sur-Marne, Choisy-le-Roi, Bougival, Triel-sur-Seine et Conflans-Sainte-Honorine), du réseau de surveillance de l’axe Seine et de ses affluents (Marne, Oise) (Réseau MeSeine et PIREN-Seine). Avec l’utilisation de la dreissène comme espèce intégratrice de la contamination, l’objectif est de proposer une évaluation globale de la qualité chimique et sanitaire des masses d’eau ainsi qu’un diagnostic du risque écotoxicologique par la mesure conjointe de biomarqueurs de génotoxicité et d’immunotoxicité au niveau des hémocytes. Les premiers résultats montrent un gradient amont-aval de génotoxicité et d’immunotoxicité, en particulier avec la mesure des cassures de brins de l’ADN et de l’avidité cellulaire. L’ensemble des réponses biologiques mesurées sur les hémocytes sera par la suite intégré au sein d’un indice unique et mis en relation, dans le cadre de cette étude et lors de prochaines campagnes terrain, avec le niveau d’imprégnation des dreissènes en contaminants (in)organiques (mesure des composés perfluoraalkylés, chloroalcanes et nanoparticules) et biologiques (mesure de la charge en protozoaires Toxoplasma gondii, Cryptosporidium parvum, Giardia duodenalis et de la charge en virus bactériophages ARN-F spécifiques) permettant ainsi le diagnostic chimique et sanitaire des masses d’eaux.

Points clefs
✓ Intérêt des hémocytes de la dreissène pour le diagnostic de l’écotoxicité en lien avec la contamination des masses d’eau.
✓ Gradient amont-aval de génotoxicité et immunotoxicité environnementale mis en évidence par la mesure des cassures à l’ADN et de l’avidité cellulaire.
✓ Développement de la mesure de la longueur des télomères par qPCR chez la dreissène.

marc.bonnard@univ-reims.fr