Campagnes de prélèvements multi-traceurs pour la caractérisation hydro-biogéochimique de la plaine alluviale de la Bassée

Auteur.e.s

Fulvia Baratelli et al.

Université

Sorbonne Université, CNRS, EPHE, Université de Bordeaux, Mines ParisTech, PSL, Université Paris-Est Créteil, MNHN, IRD

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2021.vol04

Résumé

La Bassée est un secteur de la plaine alluviale de la Seine situé en amont de Paris, entre les confluences Seine-Aube et Seine-Yonne. Il s’agit d’un territoire caractérisé par la nécessité de concilier des usages différents, mais dont le fonctionnement hydrobiogéochimique complexe reste largement méconnu. Cinq campagnes multi-traceurs ont ainsi été organisées entre 2017 et 2021 afin de mesurer différentes variables biogéochimiques dans les eaux de surface (Seine, Aube, Yonne, gravières, bras morts) et souterraines (nappes des alluvions et de la craie). Ces données ponctuelles permettent d’intégrer les données physiques acquises en continu depuis 2015 par les stations MOLONARI. Les campagnes ont été réalisées en conditions hydrologiques contrastées : deux campagnes en période de hautes eaux (mars 2017 et 2021) et trois en basses eaux (novembre 2017, octobre 2020 et septembre 2021). L’objectif de ce rapport est de présenter les résultats de ces campagnes de manière intégrée et de caractériser le contexte hydrologique et biogéochimique dans lequel s’est déroulée chaque campagne. Ce travail a montré que le critère hydrologique, basé sur le débit en rivière, n’est pas suffisant pour classer les campagnes et interpréter leurs résultats. Un deuxième critère, basé sur la température de l’air, a été proposé pour représenter le potentiel d’activité biologique du système caractéristique de chaque campagne. L’analyse préliminaire des résultats des campagnes a montré que les eaux souterraines dans la Bassée seraient le siège d’une activité de dénitrification permettant l’abattement des nitrates accumulés à l’amont de la plaine.

Points clefs

✓ Cinq campagnes multi-traceurs ont été réalisées en conditions hydrologiques contrastées pour comprendre le fonctionnement hydro-biogéochimique de la Bassée.

✓ Le critère hydrologique (débit) ne suffit pas pour caractériser les campagnes. La notion de potentiel d’activité biologique, basé sur la température de l’air, est introduite.

✓ Les eaux souterraines dans la Bassée semblent être le siège d’une activité de dénitrification permettant l’abattement des nitrates accumulés à l’amont de la plaine.

fulvia.baratelli@sorbonne-universite.fr, edith.parlanti@u-bordeaux.fr

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