Appréhender le devenir des contaminants dans l’hydro-écosystème de la Seine constitue un défi majeur pour évaluer les risques sanitaires et environnementaux qui leur sont associés. Cette tâche extrêmement importante du point de vue de la qualité des milieux aquatiques est toutefois exigeante et complexe car elle doit prendre en considération plusieurs facteurs parfois difficiles à maîtriser. En particulier, les différents types de contaminants (métalliques, organiques, biologiques, dissous ou sous forme particulaire) présentent une variété de comportements dans les milieux naturels (par exemple caractère volatil, soluble, hydrophobe…) ainsi qu’un cycle de vie qui leur est propre. Et il est ainsi quasiment impossible d’extrapoler le comportement d’un contaminant donné à partir de celui d’un autre contaminant. De plus, leur propriétés et formes chimiques peuvent évoluer lors du transfert d’un compartiment environnemental à un autre (eau, sol, air, sédiment, biote) complexifiant davantage leur suivi environnemental ou la détermination de leur impact sur les organismes et les écosystèmes. Enfin, leur détection et quantification peuvent s’avérer parfois difficile dans des matrices environnementales complexes comme les sédiments ou l’eau de Seine.
C’est la raison pour laquelle il est absolument nécessaire de développer des approches qui permettent de bien évaluer les processus contrôlant le devenir de ces différents contaminants dans les compartiments environnementaux, d’estimer précisément les flux de contaminants associés dans le bassin de la Seine, ou encore de définir des biomarqueurs adaptés et réalistes.
DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2019.vol6
Retrouvez le volume 6 des rapports de synthèse de la phase 7 publiés en 2019 :