Variation spatiale et temporelle des retombées atmosphériques de métaux et d’hydrocarbures en région parisienne

Auteur.e.s

Sam Azimi, Vincent Rocher, Mathieu Muller, Régis Moilleron et Daniel R. Thévenot

Université

CEREVE Université Paris XII Val-de-Marne

Les polluants atmosphériques, tels les hydrocarbures aliphatiques (HAs), les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAPs) et les métaux lourds (ML) ont depuis longtemps été reconnus comme toxiques pour la santé et l’environnement. Les flux d’émissions de ces éléments ont été considérablement réduits ces dernières années ce qui a engendré une baisse de la pollution atmosphérique à différentes échelles (Azimi et al., 2003 ; Cortes et al., 2000). Cependant, la pollution atmosphérique reste un problème majeur pour l’environnement dû à la présence de nombreuses sources fixes (usines thermiques, industries, chauffage urbains, etc.) et mobiles (trafic routier) (Bilos et al., 2001 ; Schauer et al., 1996). Suivant les différents types de sources (combustions à haute température, érosion, etc.), la composition et la taille des particules et leurs propriétés physiques et chimiques, ces polluants sont transportés à plus ou moins longue distance des sources et se déposent par voie sèche et humide (Lawlor and Tipping, 2003). Ainsi, la caractérisation des retombées atmosphériques totales (sèches et humides) devrait nous permettre, par l’étude des variations spatiales et temporelles, l’identification des différentes sources de ces micro-polluants. Durant 11 mois, la pollution en hydrocarbures (aliphatiques et aromatiques) et en métaux lourds contenue dans les retombées atmosphériques totales a été mesurée sur 3 sites de la région parisienne représentatifs des milieux urbanisés, industrialisés et agricoles. Dans un premier temps, les résultats obtenus nous ont permis d’étudier les variations spatiales des flux de retombées atmosphériques autour de Paris. Cette première étape a été complétée par l’étude des fluctuations saisonnières afin d’émettre les premières hypothèses sur l’origine de ces polluants. Le second pan de notre travail fut consacré à la recherche des signatures caractéristiques des différentes sources et à l’étude de leurs variations spatiales et temporelles. La combinaison de ces deux types de résultats nous a permis d’estimer les sources prépondérantes des micro-polluants de la région parisienne.

azimi@univ-paris12.fr