Utilisation et mobilisation des ressources en eau et en éléments nutritifs dans l’agglomération parisienne aux XIX et XXe siècles.

Auteur.e.s

Sabine Barles et Laurence Lestel

Université

Laboratoire Théorie des Mutations Urbaines, UMR CNRS 7136, CDHT-CNAM

Les travaux rétrospectifs portant sur les deux derniers siècles se sont pour l’année 2003 concentrés sur l’azote urbain. En effet, la phase III du PIREN-Seine a permis de lancer un certain nombre de travaux exploratoires et partiels concernant le cycle urbain de l’azote. L’impact des techniques de stockage, de collecte et de valorisation et ou de traitement des excreta humains et des eaux urbaines a ainsi pu être évalué pour les deux derniers siècles, bien que la quantification ne soit pas encore totalement aboutie. Pour la phase IV, il s’agit d’aller plus loin dans l’analyse du métabolisme urbain et en particulier du cycle parisien de l’azote et de l’effet trophique de la capitale. Outre l’importance de celui-ci au titre des éléments biogènes, le choix de l’azote est motivé tant par le rôle considérable qu’il joue dans l’industrie parisienne dès le début du XIXe siècle, donc par les importants flux correspondants, que par l’abondance relative des sources disponibles compte tenu de l’intérêt porté par les contemporains à la « question de l’azote », qu’il soit envisagé comme une ressource industrielle ou agricole (fertilisant) ou comme un facteur de contamination de l’eau et d’insalubrité urbaine. À titre d’exemple, il est probable que l’étude directe du phosphore serait beaucoup plus hasardeuse, dans la mesure où l’intérêt pour cet élément est moins précoce et moins constant en milieu urbain . Pour l’année 2003, les travaux se sont engagés dans deux directions qui poursuivent les travaux de 2002 : · analyse de la question de l’azote telle qu’elle est envisagée au XIXe siècle ; · travail sur le cycle de l’azote alimentaire et exploitation des données pour l’année 1820.

sabine.barles@univ-paris8.fr