Une application du modèle SUBIEF 2D aux hauteurs de dépôt testée par les mesures d’isotopes radioactifs in situ

Auteur.e.s

Laurent Martin, Stéphane Sogon

Université

CIG, Ecole des Mines, LSCE

Les matières en suspension (MES) transitant dans la Seine en aval de Paris sont marquées par des isotopes radioactifs qui ont permis d'estimer leur temps de transit sur le tronçon Andrésy - Poses. Ce marquage, qui varie avec le temps, peut être aussi utilisé pour évaluer localement les vitesses de sédimentation, rechercher les sites d'accumulation très récentes (quelques jours), récentes (un mois), anciennes (décennies) et/ou les ruptures dans la sédimentation (remise en suspension, érosion). Nous avons étudié la sédimentation des MES en transit dans le tronçon de Seine allant des rejets de la station d’épuration d’Achères jusqu’à l’extrémité aval de l’île d’Herblay. Un premier échantillonnage avait été effectué (Cf. Rapport PIREN 1999), en septembre 1998, dans ce tronçon, afin d’estimer les vitesses de sédimentation à l’aide d’isotopes radioactifs (Be-7, Pb-210xs, Cs-137). Cette présente étude est couplée avec le modèle SUBIEF 2D développé au C.I.G. (Ecole des Mines, Fontainebleau) pour modéliser l’impact de la navigation sur le transit des MES. De plus, une campagne de mesure (22 juillet 1999, Mouchel & Martin) a permis d’effectuer le calage d’un état du tronçon qui a débouché sur une estimation des hauteurs de dépôts à l’étiage (après 3 jours de simulation). Cette campagne permet donc d’appréhender les hétérogénéités transversales des dépôts sédimentaires et d’évaluer l’influence de la navigation sur le bief considéré. L’échantillonnage a été effectué pendant l’étiage d’été (05 juillet 2000), le débit de la Seine était de 150 m3 /s à Austerlitz. La dernière crue importante de la Seine a eu lieu le 28 avril (550 m3 /s à Austerlitz) et marque le début de la période de sédimentation dans l’axe fluvial.