Typologie hydrogéomorphologique des zones humides riveraines dans le bassin de la Seine : application aux bassins de l’Yonne, de l’Eure et du Grand

Auteur.e.s

S. Gaillard, D. Brunstein, E. Fustec, J. P. Bravard, H. Bendjoudi, D. Nguyen–Thé, D. Pasquier

Université

IGARUN UMR Géolittomer, LGP UMR 8591, LGA UMR Sisyphe, Université Lyon 2,

L'évaluation des fonctions des zones humides riveraines vis-à-vis de la ressource en eau (stockage à court et à long terme, rétention et/ou recyclage d'éléments particulaires et dissous, etc.) ou des peuplements piscicoles (habitats de reproduction, refuges, etc.) passe par l'identification des différents types fonctionnels depuis les têtes de bassin jusqu'à l'estuaire. Dans ce contexte, la démarche suivante a été retenue dans cette étude : 1/ il s’agit dans un premier temps d’inventorier et de classer les zones humides riveraines sur des bases géomorphologiques et hydrologiques ; les critères retenus à ce niveau étant considérés comme des déterminants du fonctionnement des systèmes écologiques (Salo, 1990 ; Brinson et al., 1993 et 1994) ; 2/ il s’agit ensuite - à l’échelle des compartiments homogènes discriminés par la classification hydrogéomorphologique - de définir un ensemble d’indicateurs permettant d’évaluer les fonctions des zones humides riveraines en termes de présence / absence et d’intensité de réalisation (Brinson et al., 1995). Un des principaux objectifs de ce travail est, à terme, de fournir aux gestionnaires un outil d’aide à la décision en matière de gestion voire de restauration des zones humides riveraines à l’échelle du bassin de la Seine. Selon la définition proposée par Brinson et al. (1994), on entend ici par « zones humides riveraines » les plaines alluviales et les rivières qui leur sont associées. Plus globalement, ce travail doit aussi permettre de guider les équipes du PIREN – Seine dans le choix de zones de référence puis d’extrapoler les résultats acquis sur ces zones à des ensembles plus vastes présentant les mêmes caractéristiques du point de vue de leur structure hydrogéomorphologique. Enfin, les résultats obtenus permettront d’alimenter certains modèles développés dans le cadre du programme (SENEQUE en particulier). Au cours de cette année, les principales opérations que nous avons mené ont été centrées sur l’élaboration de typologies théoriques sur des bases géomorphologiques et hydrologiques ; le volet hydrologique ayant été en partie finalisé. Le SIG dédié aux zones humides riveraines (constitution des bases de données renseignant les critères pris en compte dans les typologies et développement des applications permettant d’identifier et de caractériser les différents types de zones humides riveraines) a été développé en parallèle. Dans la suite de ce rapport, ces opérations ainsi que les principaux résultats acquis sont présentés. Les perspectives pour l’année 2001 – 2002 sont ensuite détaillées.