Spatialisation de la dynamique des activités agricoles dans le bassin de la Seine

L’objectif général de la 3ème phase du PIREN-Seine (de 1998 à 2001) est de « développer une vision d’ensemble formalisée sous forme de modèles mathématiques, des transferts et des transformations d’éléments biogènes et anthropogènes dans le bassin versant de la Seine, son réseau hydrographique, ses zones humides et ses aquifères, en intégrant, y compris dans leur dimension historique, les facteurs physiques, biologiques et humains qui contrôlent la dynamique » (CNRS, 1998). De façon générale, il s’agit ainsi de comprendre en quoi les activités humaines (agricoles et urbaines) présentes dans le bassin conditionnent le fonctionnement de l’hydrosystème. Parmi les six thèmes retenus, le premier thème, auquel la Station INRA de Mirecourt participe, est centré sur l’étude de la pollution diffuse des eaux par les activités humaines, principalement agricoles. La démarche de recherche adoptée consiste à modéliser les transferts d’eau et de nitrates dans les aquifères et les cours d’eau en analysant plusieurs sous-systèmes : le système agraire, le système eau-sol-plante, le système hydrologique (étude des écoulements d’eau dans le bassin) et le système biogéochimique (processus biologiques et chimiques jouant dans le cycle de l’azote). Notre participation est axée sur la mise en place de bases de données agricoles nécessaires au fonctionnement du modèle STICS (Brisson, 1998), développé pour modéliser le sous-système eau-solplante. Cette activité a pour objectif général de parvenir à la constitution d’une base de données de l’occupation des sols et des pratiques agricoles à l’échelle du bassin qui est indispensable à la validation du modèle de transfert d’azote sur la période correspondant au passé récent pendant laquelle s’est développé l’emploi massif des fertilisants.