Stéphane GARNAUD, Viviane HUANG, Estela KOCILLARI et Daniel R. THEVENOT, Martine BLANCHARD, Anne-Marie CARRU, André CHESTERIKOFF, Brigitte GARBAN, Donatienne OLLIVON, Marie-Jeanne TEIL, Marc CHEVREUIL
Cereve Université Paris XII-Val de Marne, UMR Sisyphe 7619, Université P. et M. Curie
Les polychlorobiphényles (PCB) sont un groupe de composés organiques qui font partie des polluants les plus rémanents dans l’environnement : ils se concentrent le long des chaînes alimentaires et par conséquent, ils sont écologiquement dangereux (Chevreuil et al., 1998). Aussi, leur fabrication a été interdite en 1972, aux Etats-Unis et le 2 février 1987, en France. Pourtant leur présence dans l’environnement subsiste, en particulier dans l’atmosphère. Bien que leur rejet direct dans le milieu naturel soit interdit, ils sont encore émis par les incinérateurs de déchets urbains qui ne les détruisent que partiellement. D’autres sources de PCB ont pour origine la volatilisation à partir de boues de stations d’épuration (Cousins et al., 1997) et la combustion ou la volatilisation d’huile minérale et de carburants contaminés. Simultanément, trois insecticides chlorés, l’hexachlorobenzène (HCB), le g hexachlorocyclohexane (gHCH) ou lindane et le 1,1’-(2,2-dichloroethenylidene)-bis(4- chloro=benzene) (pp’DDE) ont été recherchés. Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont soit d’origine naturelle, dus à des synthèses biologiques ou à des combustions, soit d’origine anthropique, dus essentiellement aux activités industrielles. Par conséquent, on les rencontre dans l’air, l’eau et les sols et leur présence dans les eaux de surface est due à un apport atmosphérique (BjØrset & Olufsen, 1983; Steinberg et al., 1989) et au drainage urbain (Marsalek & Schroeter, 1988). Les HAP sont connus depuis le début du siècle pour leur propriétés cancérigènes (Phillips, 1983). Dans les organismes vivants leur biotransformation les conduit à se fixer de façon stable sur les molécules d’ADN, formant ainsi des adduits qui altèrent le génome (Stegeman & Lech, 1991 ; Fingerhut et al., 1991). Les métaux traces, constituants normaux de la biosphère, ont vu leur cycle biogéochimique modifié par les activités anthropiques avec pour conséquence, leur apport dans les différents compartiments de l’environnement. Cette contamination est préoccupante car les métaux sont indestructibles par dégradation, contrairement à la plupart des composés organiques et ils s’accumulent dans la plupart des systèmes par adsorption ou complexation. On distingue cinq sources d’apport : les processus naturels d’érosion, l’activité minière, l’industrie métallurgique, les rejets biologiques et le lessivage de zones contaminées (Forstner & Wittmann, 1981). L’atmosphère joue un rôle majeur dans les processus de dispersion des microcontaminants qu’ils soient organiques ou métalliques. Les dépôts atmosphériques des polluants ont été jusqu’alors peu étudiés, excepté ceux qui concernaient les métaux traces en zone urbaine.