Rejets ponctuels de métaux et spéciation dans le bassin de la Seine.

Auteur.e.s

M.-H. Tusseau-Vuillemin, R. Buzier, M. Keirsbulck

Université

HBAN-Cemagref

DOI
https://doi.org/10.26047/PIREN.rapp.ann.2005.vol25

Les métaux se partagent, dans le milieu aquatique, entre les phases particulaire et dissoute. Parmi les espèces dissoutes, les ions libres (non complexés) sont généralement minoritaires, du fait de la présence de ligands organiques très variés. Cependant, c’est vraisemblablement là, plutôt que dans les stocks particulaires, plus importants, que l’impact biologique est à rechercher (Campbell, 1995). Cette façon différente d’envisager la contamination métallique des eaux de surface est complémentaire de l’inventaire du contenu des sédiments et des matières en suspension, dans la mesure où ces stocks réagissent de façon continue avec la phase dissoute. Au cours de cette phase du PIREN Seine, nous avons mis en œuvre une méthode innovante (DGT, Davison and Zhang, 1994) permettant d’échantillonner les métaux labiles dans des matrices environnementales variées (Tusseau-Vuillemin et al., soumis). En 2003, nous avons montré que cette technique pouvait être utilisée dans les eaux résiduaires urbaines (Buzier et al., 2006). Dans ces matrices complexes et très organiques, l’essentiel des métaux est associé aux matières en suspension, qui sont éliminées par décantation. Le devenir des fractions métalliques dissoute et labile au cours du traitement n’est que très peu documenté, en particulier du fait que les techniques de mesure n’étaient jusqu’à présent que difficilement applicables aux eaux usées. Un bilan approfondi des différentes étapes du traitement réalisé à l’usine Seine aval a ainsi pu être réalisé (Buzier et al., soumis), ainsi que l’évaluation des flux de métaux labiles apportés à la Seine par la station.